N° 1418 du Canard Enchaîné – 24 Décembre 1947
39,00 €
En stock
Dans son article intitulé « La chasse aux oisifs est commencée, » publié dans *Le Canard Enchaîné* le 24 décembre 1947, Roger Salardenne utilise une satire mordante pour critiquer les mesures de moralisation du plan Mayer. Ce plan, présenté comme le plus complet, vise à traquer les oisifs et à les contraindre à payer de lourdes taxes s’ils persistent dans leur inaction.
Salardenne décrit une scène où la chasse aux oisifs commence par une rafle nocturne dans le quartier de la Goutte-d’Or. Cependant, les autorités se rendent vite compte qu’elles font fausse route, car ce quartier abrite une population laborieuse et honnête. Cette observation ironique souligne le décalage entre les intentions des mesures gouvernementales et la réalité des populations visées.
L’auteur continue en décrivant une descente de police dans plusieurs immeubles du 18ème arrondissement à deux heures du matin. Les forces de l’ordre y trouvent des familles entières d’oisifs endormis, prétendument ouvriers ou employés, ce qui est présenté de manière absurde puisqu’ils dorment à une heure où des activités nocturnes illicites se déroulent dans le voisinage. Cette inversion ironique des rôles — les prétendus travailleurs oisifs dormant paisiblement pendant que les véritables fainéants s’activent — met en lumière l’inefficacité et le ridicule des opérations de police.
Salardenne continue en relatant des incidents où des erreurs sont commises, comme l’arrestation d’un marchand de buis qui proteste énergiquement contre son arrestation. Ce passage renforce l’idée que les mesures du plan Mayer sont non seulement mal ciblées mais également injustes.
L’article se termine en envisageant la poursuite incessante de cette chasse aux oisifs, en s’interrogeant sur la subsistance de ceux qui flânent devant les boulangeries et les crèmeries, ou encore ceux qui s’amusent à percer des trous dans les tickets de métro. Salardenne se moque des autorités qui, au lieu de s’attaquer aux véritables problèmes économiques et sociaux, préfèrent cibler des comportements mineurs et inoffensifs.
En conclusion, Roger Salardenne utilise l’humour et l’ironie pour critiquer les mesures de moralisation du plan Mayer, mettant en évidence leur inefficacité et leur absurdité. À travers des descriptions vivantes et des situations absurdes, il dénonce le décalage entre les intentions des autorités et la réalité des populations qu’elles prétendent aider. Le ton sarcastique de l’article souligne l’ineptie des actions gouvernementales face aux vrais enjeux sociaux et économiques de l’époque.
Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix
En stock
Conservation
Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.
Lumière
Obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.
Hygrométrie
le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.
Faible température
la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.
Stockage
Dans certaines circonstances, les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Par ailleurs, le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page. A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisés pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.
La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.
Tous nos numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Certains numéros, parmi les plus anciens, sont archivés pleine page dépliée.
Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.
Ces numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.
Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.
L’évolution du format* du Journal
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages** -
De 1944 au 17 mars 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages** -
Du 24 mars 1948 au 28 oct. 1964 : 38 X 58 cm - 4 pages, puis 6 pages à partir de 1957 -
Du 4 nov. 1964 au 10 février 1988 : 38 X 60 cm - 8 pages -
Du 17 février 1988 à 2005 : 36 X 58 cm - 8 pages -
*hors numéros spéciaux
** Quatre éditions sur 2 pages (en 1939,1940 & 1945), problèmes d'approvisionnement en papier, restrictions, censure,...