Enfin, le « Canard » déploie ses ailes ! Dans cet article du 24 mars 1948, la rédaction du Canard Enchaîné annonce fièrement un changement majeur : le journal passe à un format plus grand, similaire à celui d’avant la Seconde Guerre mondiale. Ce retour à un format étendu est présenté comme une renaissance pour le Canard, qui était limité par la petite taille de ses pages depuis la Libération, due à la perte de ses rotatives, emportées par les Allemands.

Cependant, ce changement s’accompagne d’une augmentation du prix de vente du journal, de 5 à 8 francs, effective à partir du 31 mars. La rédaction explique que cette augmentation est rendue nécessaire par les coûts croissants des matériaux, de l’impression et de la distribution, ainsi que par une récente communication des Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP), imposant une remise plus élevée sur les ventes. Le Canard souligne qu’il est le seul journal parisien à ne vivre que des revenus de ses ventes, sans publicité.

En dépit de l’augmentation du prix, le Canard Enchaîné rassure ses lecteurs en affirmant que le journal reste le moins cher des hebdomadaires et qu’il continue à offrir une valeur unique grâce à son contenu et à sa nouvelle présentation plus lisible et plus étendue.

Cinéma, A quoi rêvent les jeunes flics, par Citoyen Cane : Les Enchaînés, réalisé par Alfred Hitchcock avec Cary Grant, Ingrid Bergman.