L’article « Pour remplir son sac, M. René Mayer a plus d’un tour dans le sien » par Yves Grosrichard, est une satire mordante du ministre des Finances de l’époque, René Mayer. Le texte est une critique ironique de ses méthodes pour collecter les impôts et de sa perception publique.

Grosrichard commence par rappeler que certains doutent de la santé mentale de René Mayer, en citant l’exemple d’un facteur de Toulon qui a été acquitté pour avoir gardé des feuilles d’impôt dans sa sacoche au lieu de les distribuer. Le tribunal, en acquittant le facteur, semble partager ce manque de sérieux envers Mayer.

L’auteur propose que Mayer est en réalité extrêmement astucieux, utilisant des méthodes indirectes pour collecter les impôts. Grosrichard donne deux exemples pour illustrer cela. Le premier est l’histoire d’un escroc à Argenteuil qui a réussi à extorquer de l’argent aux commerçants en prétendant être envoyé par Mayer. Le second exemple concerne un faux retrait imminent des billets de mille francs à Tours, ce qui a poussé les habitants à payer rapidement leurs arriérés d’impôts. Ces incidents sont interprétés par l’auteur comme des stratagèmes de Mayer pour collecter des fonds, bien que présentés comme des arnaques ou des rumeurs.

Grosrichard critique aussi l’inefficacité des autres fonctionnaires et ministères, comme dans l’épisode du « Nain Jaune ». Une inscription critique sur Mayer a été retirée par la police, suggérant une coordination insuffisante entre les ministères.

L’article se termine par une série de scènes où Mayer semble être partout, même déguisé en mendiant ou en chaisière à l’église, illustrant son supposé dévouement à la collecte des impôts. Grosrichard conclut avec une ironie mordante en affirmant que Mayer tomberait toujours sur ses pieds, quel que soit le défi.

En résumé, Yves Grosrichard utilise l’humour et l’ironie pour critiquer René Mayer, le dépeignant comme un manipulateur astucieux et omniprésent, prêt à tout pour remplir les caisses de l’État.