N° 1453 du Canard Enchaîné – 25 Août 1948
N° 1453 du Canard Enchaîné – 25 Août 1948
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Dans son article « Un qui a compris: Le lampiste adhère à la C.G.A. Désormais, c’est pour lui l’âge d’or ! », publié le 25 août 1948 dans « Le Canard enchaîné », R. Tréno illustre de manière satirique la réalité économique et sociale de l’époque. Il commence par décrire l’inquiétude suscitée par la montée des prix des denrées de base, comme la viande, le pain et le lait. Face à cette situation, le narrateur s’inquiète pour le « lampiste », un symbole de l’ouvrier moyen souvent accablé par les difficultés financières.
Cependant, à la grande surprise du narrateur, le lampiste ne semble pas affecté par cette inflation galopante. Au contraire, il est en pleine forme, partageant un festin avec sa famille et offrant même un verre de beaujolais à son visiteur. Lorsqu’on lui demande comment il fait face à la hausse des prix, le lampiste répond avec désinvolture : « Je m’en fous ! ». Cette réponse inattendue s’explique par son adhésion à la C.G.A. (Confédération Générale de l’Agriculture) de Philippe Lamour.
La C.G.A. est présentée comme une organisation puissante et influente, capable de défendre efficacement les intérêts de ses membres. Contrairement aux syndicats ouvriers comme la CGT, la CFTC ou FO, souvent ignorés ou maltraités par les ministres, la C.G.A. reçoit une attention particulière et des concessions généreuses de la part du gouvernement. Le lampiste explique que, grâce à la C.G.A., les prix des produits agricoles, y compris le blé, le lait et la viande, sont régulièrement augmentés, garantissant ainsi des revenus confortables à ses membres.
Le lampiste raconte avec enthousiasme comment Philippe Lamour, par ses interventions auprès du gouvernement, a obtenu des augmentations de prix et des primes supplémentaires pour les producteurs agricoles. Il admire Lamour, qualifié de « mariolle » (rusé), pour son habileté à défendre les intérêts des agriculteurs.
L’article se termine sur une note humoristique lorsque le fils du lampiste allume la radio, et la voix de M. André Marie, alors Premier ministre, appelle solennellement les « lampistes de France » à comprendre leur chance. Le lampiste éclate de rire, convaincu qu’une nouvelle augmentation est en route, grâce à l’influence indéfectible de Philippe Lamour.
R. Tréno utilise cette anecdote pour critiquer l’injustice sociale et économique de l’époque, où les syndicats ouvriers peinent à obtenir des améliorations pour leurs membres, tandis que les agriculteurs affiliés à la C.G.A. jouissent de privilèges conséquents. L’humour et la satire sont utilisés pour dénoncer les disparités et mettre en lumière les dynamiques de pouvoir entre les différents groupes sociaux et le gouvernement.
Cinéma: Le Massacre de Fort Apache, réalisé par John Ford avec Henry Fonda, John Wayne.
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