N° 1454 du Canard Enchaîné – 1 Septembre 1948
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Dans l’article satirique « Trocadéro, terre d’asile, les contribuables français par millions, se font naturaliser onusiens » publié le 1er septembre 1948 dans « Le Canard enchaîné », Jean-Paul Lacroix décrit avec humour et ironie la création d’un nouvel État onusien à Paris, dans le quartier du Trocadéro. Ce nouvel État, l’O.N.U., est présenté comme une entité souveraine et neutre, jouissant de privilèges tels que l’immunité territoriale, qui le met à l’abri des interventions fiscales et policières françaises.
L’article commence par décrire les préparatifs fiévreux de ce nouvel État, avec des travailleurs de divers corps de métiers œuvrant à sa création. La localisation géographique de l’O.N.U. est minutieusement décrite, englobant des points de repère parisiens bien connus comme l’avenue Henri-Martin et le Trocadéro. L’humour se poursuit avec une mention de la culture exclusive de l’olivier et de l’élevage intensif des colombes, symbolisant la paix.
L’objectif de cette création est d’offrir une patrie aux onusiens, décrits comme un petit peuple de trois mille âmes, au physique slavo-latin mâtiné d’anglo-saxon. Le président de l’O.N.U., Trygve Lie, est cité pour souligner la volonté de l’O.N.U. de maintenir des relations cordiales avec les quartiers environnants, y compris les populations « belliqueuses » de l’École Militaire et du Champ de Mars.
L’idée d’un paradis fiscal pour les contribuables français est introduite, provoquant une réaction massive parmi ces derniers. La perspective d’échapper au fisc et à la police incite des milliers de Français à migrer vers ce nouvel État, dans une parodie de l’exode rural médiéval vers les sanctuaires ecclésiastiques. Les contribuables, décrits dans une scène pittoresque, arrivent en masse, pieds nus, en chemise et la corde au cou, symboles de leur désespoir et de leur oppression fiscale.
Lacroix utilise cette situation pour caricaturer la souffrance des contribuables français et leur aspiration à un refuge fiscal. La migration massive de ces « réfugiés fiscaux » conduit à une crise de ravitaillement dans la jeune principauté onusienne, soulignant de manière hyperbolique les conséquences de l’évasion fiscale.
L’article se termine sur une note humoristique en mentionnant que trente-sept millions de Français se sont déjà fait naturaliser onusiens, une exagération qui illustre le désir universel d’échapper à la fiscalité oppressive. Jean-Paul Lacroix utilise cette satire pour critiquer le système fiscal français de l’époque et pour rappeler la quête incessante des individus pour une vie meilleure, loin de la pression fiscale et bureaucratique.
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