N° 1455 du Canard Enchaîné – 8 Septembre 1948
N° 1455 du Canard Enchaîné – 8 Septembre 1948
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Dans l’article satirique « Devant la pénurie de Présidents du Conseil, La France fait appel à la main-d’œuvre étrangère » publié le 8 septembre 1948 dans « Le Canard enchaîné », Jean-Paul Lacroix traite avec humour et ironie la crise politique en France concernant la difficulté de trouver des candidats pour la présidence du Conseil.
Lacroix commence par souligner que la France manque de volontaires pour la présidence du Conseil, illustrant cette pénurie par les récentes difficultés à trouver des successeurs à MM. Marie et Schuman. Il attribue cette situation à une perte de goût pour l’effort chez les Français, suggérant que certains travaux, trop pénibles, les rebutent.
Face à ce problème angoissant, Lacroix propose une solution déjà utilisée pour repeupler les mines du Nord et les campagnes du Gers : faire appel à la main-d’œuvre étrangère. Cette idée est développée avec des détails satiriques sur les procédures d’immigration massive. Les étrangers, résidant sur le territoire français et ne pouvant justifier de certificat d’employeur, sont convoqués pour postuler à la présidence du Conseil. Les sinistrés, les médaillés militaires et les pères de six enfants vivants bénéficient d’une exemption.
Lacroix décrit ensuite de manière humoristique la cérémonie d’investiture des nouveaux présidents du Conseil, en insistant sur le caractère presque absurde du processus. Une voiture cellulaire, ornée d’un fanion tricolore, amène les nouveaux présidents dans la cour de l’Élysée. Ils sont poussés sur le perron d’honneur par deux gendarmes, encadrés solidement, et invités à s’exprimer dans leur langue natale, tandis que les photographes anthropométriques prennent des clichés.
Le nouveau président doit ensuite désigner vingt hommes parmi ses camarades pour la distribution des portefeuilles, un processus qui parodie les systèmes politiques traditionnels. Lacroix conclut en mentionnant que, malgré ces efforts, le recrutement reste insuffisant, et qu’il pourrait être nécessaire de lancer un appel dans les camps de personnes déplacées ou d’organiser une grande rafle entre la Porte de Clichy et celle de Clignancourt.
Par cette satire, Lacroix critique la situation politique française et l’instabilité gouvernementale de l’époque, en utilisant l’humour pour mettre en lumière les défis et les absurdités du système politique en place.
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