Dans l’article « Le docteur Queuille a commencé ses consultations » publié par Roger Salardenne dans « Le Canard enchaîné » le 15 septembre 1948, l’auteur utilise l’humour et l’ironie pour critiquer la situation politique et économique en France à travers une série de consultations fictives entre un médecin, le docteur Queuille, et divers personnages représentant différentes strates de la société française.

Le premier patient est Yvon Coudé du Foresto, un restaurateur en difficulté. Il se plaint de problèmes d’estomac dus au manque de ravitaillement causé par des consommateurs voraces. Le docteur Queuille lui prescrit une diète drastique pour ses clients, à base de camomille, hareng, purée de navets et soupe aux clopinettes, permettant ainsi au restaurateur de manger à sa faim.

Ensuite, Philippe Lamour consulte le docteur Queuille en se disant bien portant mais inquiet d’une « dilatation de lessiveuse ». Le médecin lui prescrit une augmentation de lait pour calmer ses inquiétudes, une référence humoristique à une fausse condition médicale, peut-être en lien avec l’inflation ou une gestion financière douteuse.

Le troisième patient est un lampiste de la SNCF. Il souffre de stress financier dû à un excès d’argent et à une prime exceptionnelle, ce qui lui cause insomnie et maux de tête. Le docteur Queuille diagnostique un sang trop riche en globules rouges et prescrit une hospitalisation urgente et une opération.

L’article met en scène des personnages symboliques pour se moquer des problèmes économiques et sociaux de l’époque, tout en critiquant la gestion politique. Queuille, figure centrale, représente les dirigeants politiques tentant de « soigner » les maux de la société avec des solutions souvent inadaptées ou absurdes.

Cinéma: Dédée d’Anvers, réalisé par Yves Allégret avec Simone Signoret, Bernard Blier, Marcel Dalio.