N° 1462 du Canard Enchaîné – 27 Octobre 1948
N° 1462 du Canard Enchaîné – 27 Octobre 1948
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L’article intitulé « Une affaire de détournement de mineurs » de R. Tréno, publié dans Le Canard Enchaîné le 27 octobre 1948, aborde avec satire la situation complexe des grèves des mineurs en France à l’époque. L’auteur critique vivement la réponse du gouvernement et les dynamiques politiques internationales qui semblent influencer cette crise.
L’article commence par ironiser sur l’influence présumée de Moscou dans les grèves, en jouant sur l’ambiguïté du terme « mineurs » pour rappeler qu’il ne s’agit pas ici de détournement de jeunes, mais bien des travailleurs des mines. Tréno se moque des accusations d’ingérence soviétique en France, soulignant l’absurdité de la situation en qualifiant les mineurs grévistes de « pauvres gueules noires », victimes d’une lutte de classes exacerbée par des intérêts étrangers.
La critique de l’auteur se tourne ensuite vers le gouvernement français, qu’il accuse de ne pas comprendre ou d’ignorer volontairement les revendications légitimes des mineurs, qui luttent pour de meilleures conditions de travail. Il dénonce la hausse continue des prix alors que les salaires stagnent, et fustige l’indifférence du gouvernement face à la souffrance des ouvriers, allant jusqu’à remettre en question le droit de grève, pourtant sacré.
Tréno conclut son article en déplorant que la cause des mineurs soit réduite à un simple jeu de pouvoir entre le gouvernement français et les influences étrangères, notamment le plan Marshall et l’Union soviétique, symbolisées par les figures de M. Marshall et M. Vichinsky. Il suggère que les mineurs sont pris en otage dans ce bras de fer géopolitique, et que leurs souffrances sont délibérément ignorées.
Cet article utilise l’humour et la satire pour exposer les injustices subies par les mineurs, tout en dénonçant l’inaction et le cynisme du gouvernement de l’époque. Les dessins caricaturaux qui accompagnent l’article renforcent cette critique en montrant de manière absurde les conséquences de la grève sur la vie quotidienne, suggérant un décalage entre les préoccupations des élites et celles des travailleurs.
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