Dans cet extrait intitulé « Silhouettes« , Henri Béraud
dresse des portraits satiriques de différents personnages, en utilisant des descriptions physiques et des traits de caractère exagérés pour créer une atmosphère comique et caricaturale. Le Colonel: Ressemblant à Joseph Prudhomme, le colonel est dépeint comme un bourgeois militaire, avec des lunettes miroitantes, des bajoues flasques et un air majestueux. Il est présenté comme un défenseur des institutions, même s’il est prêt à les combattre si nécessaire. Mornet: Dépeint comme un ancien ligueur devenu braconnier, Mornet est décrit avec un poil rude, une voix rocailleuse et des gestes exagérés. Il est présenté comme un homme sans bonté ni clémence, plus proche du gendarme ou du procureur que d’un simple homme. Me de Moro-Giafferi: Décrit comme une « machine à bosseler Mornet », Me de Moro-Giafferi est présenté comme un avocat qui plaide sans relâche, que ce soit à la barre, à la buvette ou dans le métro. Sa description physique est caricaturale, avec une figure en caoutchouc et des épaules ressautantes. M. de Molènes: Dépeint comme un tampon d’ouate rose, M. de Molènes est présenté comme quelqu’un avec un sourire indéfectible et une expertise dans les chiffres et les dates, qui laisse les autres perplexes. M. Aubépin: Décrit comme sec et précis comme un soufflet, M. Aubépin est présenté comme quelqu’un qui parle rarement mais avec une efficacité redoutable. Son nom évoque également des images pointues et épineuses, renforçant cette idée de précision et d’efficacité. Dans l’ensemble, ces portraits caricaturaux mettent en lumière les aspects comiques et ridicules de ces personnalités, tout en offrant une critique satirique de certaines attitudes et comportements.