L’article « Un casse-paix (particulièrement collant) poursuit M. Truman » de R. Tréno, publié dans Le Canard Enchaîné le 9 février 1949, est une satire qui illustre avec humour les relations tendues entre les deux grands leaders de la Guerre froide : Joseph Staline et Harry S. Truman. Tréno dépeint Staline comme un « casse-paix » insistant et importun, poursuivant Truman avec des propositions incessantes pour des négociations ou des rencontres, ce qui rend l’article aussi comique qu’ironique.

L’auteur se moque de la persistance de Staline, le comparant à une sorte de «citoyen particulièrement collant», qui ne cesse de poursuivre Truman avec des demandes pour un pacte de non-agression. Cette insistance devient presque burlesque dans le texte, où l’auteur suggère que Truman est si exaspéré qu’il impose des conditions de plus en plus absurdes pour une rencontre, comme exiger que Staline porte un chapeau de cowboy et des bottes rouges.

Tréno utilise également des caricatures visuelles et verbales pour ajouter à la comédie de la situation. Les illustrations qui accompagnent l’article montrent Staline déguisé de manière absurde ou Truman réagissant avec frustration. Cet usage des dessins accentue l’humour du texte, donnant une image vivante de cette «poursuite» improbable entre les deux chefs d’État.

L’article se termine sur une note ironique en soulignant que Truman, après toutes ces péripéties, pourrait bien demander des conseils à Noël-Noël, un célèbre humoriste de l’époque, pour se débarrasser enfin de ce «casse-pieds». Tréno, à travers ce texte, se moque non seulement des personnalités politiques mais aussi de la diplomatie rigide et des tensions inutiles qui caractérisaient la Guerre froide.

En conclusion, l’article de R. Tréno utilise l’humour et la caricature pour critiquer la dynamique politique entre les États-Unis et l’Union soviétique à l’époque, montrant comment des conflits idéologiques peuvent devenir risibles lorsque réduits à une poursuite obstinée entre deux dirigeants.