Les mécènes du sport cycliste font preuve d’une modestie exemplaire – Dans cet article publié le 13 juillet 1949, Roger Salardenne se moque de manière ironique de certains sponsors du Tour de France, qu’il décrit comme des « mécènes désintéressés » manifestant une « modestie exemplaire ». L’auteur souligne la soi-disant générosité de ces sponsors, comme M. Dubonnet, qui offre une somme importante pour le prix d’une étape, ainsi que MM. Martini et Rossi, qui promettent une prime d’un million de francs pour l’équipe qui arrivera première au Parc des Princes.

Salardenne utilise l’humour pour critiquer l’apparente modestie de ces mécènes qui, selon lui, se cachent derrière une façade de désintéressement tout en profitant de la publicité générée par leurs dons. L’article inclut un dialogue fictif avec M. Dubonnet, qui prétend vouloir rester dans l’ombre, tout en laissant entendre qu’il est bien content de la publicité que cela lui procure. Salardenne pointe également du doigt M. Saint-Raphaël, un autre « grand ami des sports », qui fait preuve d’une fausse modestie similaire.

L’auteur souligne le contraste entre ces sponsors, motivés par un désir de visibilité et de notoriété, et ceux qui font preuve d’une véritable humilité et d’un désintéressement sincère. Le ton sarcastique de l’article met en lumière le caractère opportuniste de certains sponsors qui utilisent le sport pour se faire connaître, tout en feignant de rester en retrait. L’article critique ainsi l’hypocrisie et le double discours des sponsors qui se présentent comme des philanthropes alors qu’ils cherchent avant tout à maximiser leur visibilité et leur retour sur investissement.