Dans cet article de R. Tréno, publié dans Le Canard Enchaîné du 14 septembre 1949, l’auteur utilise l’ironie pour commenter la situation sociale et judiciaire de l’époque en France. Le titre « Enfin, on tient le coupable » est un clin d’œil satirique à l’inefficacité perçue du système judiciaire, qui semble être plus efficace pour appréhender les petits délinquants ou les objecteurs de conscience que pour résoudre les crimes plus graves ou complexes.

L’article se moque du traitement des « coupables » dans le système judiciaire, en soulignant l’arrestation de Jean-Bernard Moreau, un « récidiviste dangereux » selon le texte, qui est présenté comme un objecteur de conscience. L’auteur fait référence à l’idée absurde qu’un homme conscient de ses actions et travaillant pour la reconstruction pourrait être plus utile en prison. Ce commentaire ironique est dirigé contre les décisions apparemment absurdes du système judiciaire et du gouvernement.

Tréno critique également la logique du gouvernement en matière de sécurité et de justice, mettant en lumière des actions apparemment incohérentes et déconnectées de la réalité pratique, comme la reconstruction avant la démolition, ce qui souligne le manque de sens dans certaines politiques gouvernementales.

En somme, cet article utilise l’humour et la satire pour dénoncer les absurdités et les contradictions de la justice et de la politique françaises de l’époque, tout en critiquant l’attitude autoritaire des autorités envers les objecteurs de conscience et la gestion inefficace des véritables problèmes de criminalité.