À la veille possible d’une chute éventuelle du Gouvernement, le « Canard » n’hésite pas à prendre ses responsabilités

Pas trop trop !

La farce sinistre est terminée. Le gouvernement Queuille, dont l’initiale était tout un programme, s’est effondré lamentablement. Dieu merci, le ridicule tue encore en France.

Le gang du Matignon – Nous voilà enfin débarrassés de ces pitoyables jocrisses, naufrageurs impitoyables de la patrie. Clouons-les une dernière fois au pilori, les mauvais bougres tous, de Queuille l’impuissant à Moch le cynique, en passant par Schuman le sournois… Et ce Mitterrand, ci-devant ministre de la non-Information !

Le triste bilan – On connaît les méfaits de cette bande organisée, le bilan d’une année de gâchis :

– Hausse vertigineuse des prix.
– Écrasement des libertés syndicales.
– Duperie de la reconstruction.
– Abdication totale en politique extérieure.

Et cette Dévaluation qui a saigné à blanc le pays. Bon vent, messieurs ! À ne pas vous revoir.

J.-P. L.

Haut les cœurs ! – Justice finit toujours par être rendue : le gouvernement Queuille est sorti victorieux de l’épreuve. Dieu merci, les Français savent encore faire confiance aux bons bergers.

Un homme, une équipe – La Providence a voulu sans doute conserver à notre pays ces hommes bons et capables, guides éclairés du peuple. Leur nom est sur toutes les lèvres : Henri Queuille, ou l’efficience. Jules Moch, ou l’autorité souriante… le sage Robert Schuman… Et François Mitterrand, qui dirige avec tant de pertinence l’Information.

Un glorieux palmarès –  Faut-il rappeler leurs réalisations ? Au cours d’une année, une seule, mais féconde, le gouvernement Queuille a :

– Fait baisser le coût de la vie.
– Assuré l’ordre et la paix publiques.
– Donné des maisons à ceux qui n’en avaient pas.
– Accru le prestige de la France à l’étranger.
– Et aligné sagement le franc, mesure nécessaire.

Longue vie au ministère Queuille ! Il porte tous nos espoirs.

L.-P. J.

Jean-Paul Lacroix