LE PLUS BEAU DES REGIMES – Cet éditorial humoristique du Canard enchaîné du 26 octobre 1949 joue sur le contraste entre la réalité politique française de l’époque et une vision idéaliste ou ironique du « meilleur des régimes ». L’article évoque la sympathie qu’Anatole France, écrivain célèbre, avait pour les gouvernements faibles, suggérant qu’ils causent moins de troubles aux citoyens. Ce commentaire s’inscrit dans une critique plus large de l’instabilité gouvernementale française, marquée par des crises ministérielles à répétition.

Le texte ironise sur la situation actuelle de la France, sans gouvernement depuis trois semaines à cause de la chute du cabinet précédent. Il propose, avec sarcasme, que l’absence de gouvernement est préférable, soulignant l’absence d’actions impopulaires telles que des augmentations de taxes ou des dévaluations monétaires, ce qui serait « trop beau pour que ça dure ». En jouant sur le paradoxe, le journaliste montre que parfois, ne pas avoir de gouvernement pourrait sembler mieux que d’en avoir un qui prendrait des décisions impopulaires.

L’éditorial mentionne également des personnalités comme M. Vincent (Auriol) et René Mayer, suggérant des conflits internes ou des jeux politiques qui retiennent l’attention. La critique se termine par une prévision cynique : bientôt, un nouveau gouvernement sera formé, et la première annonce sera que la situation financière est désastreuse, poussant les citoyens à craindre de nouvelles taxes.