N° 1532 du Canard Enchaîné – 1 Mars 1950
N° 1532 du Canard Enchaîné – 1 Mars 1950
39,00 €
En stock
L’article de R. Tréno intitulé « Rengaine scandale… Les voilà bien avancés ! », publié dans Le Canard enchaîné, fait écho à l’actualité de l’« affaire des généraux », également connue sous le nom d’affaire Revers-Mast. Cette affaire, qui ébranle l’armée et la classe politique française à la fin des années 1940, voit plusieurs hauts gradés de l’armée être accusés de complots et de malversations à propos de la situation militaire en Indochine et des conflits d’influence dans les cercles militaires.
Dans ce texte satirique, R. Tréno dénonce avec son ironie habituelle les scandales d’État, où les « grands » finissent par exposer leurs faiblesses et leurs turpitudes au grand jour, malgré leurs tentatives de masquer leurs méfaits. Le titre même, « Les voilà bien avancés ! », est un commentaire ironique sur l’état de la situation : ceux qui pensaient gérer la situation discrètement se retrouvent pris dans une spirale médiatique, exposant leurs dessous au grand public.
Tréno se moque de l’armée et de ses généraux qui, dans cette affaire, perdent de leur aura d’honneur et de respectabilité. Il raille les idéaux de l’Armée, l’Honneur, et la Justice, des principes qui, selon lui, étaient autrefois brandis haut, mais qui semblent désormais vidés de leur sens, ternis par les affaires de corruption. Le texte devient alors un plaidoyer contre l’hypocrisie d’une société qui glorifie ces valeurs, tout en les foulant aux pieds lorsque cela arrange les puissants.
Ce qui rend cet article si pertinent dans le contexte de l’affaire Revers-Mast, c’est la manière dont il illustre la chute des élites militaires aux yeux du peuple. Les généraux autrefois respectés sont maintenant assimilés à des figures de honte, traînées dans la boue par leurs propres actions. Tréno termine en soulignant l’ironie de la situation : alors qu’on condamne des objecteurs de conscience pour avoir prétendument sapé le moral de l’armée, ce sont finalement les généraux eux-mêmes qui causent les plus grands dommages à l’image de l’institution. Il conclut ainsi en soulignant l’absurdité d’un système où ceux qui refusent l’uniforme sont punis, alors que ceux qui l’ont porté ternissent sa réputation.
L’article est donc un commentaire acerbe et lucide sur les dysfonctionnements des institutions militaires françaises à l’aube des années 1950, alors que la France est déjà embourbée dans plusieurs crises, notamment la guerre d’Indochine.
Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix
En stock