N° 1569 du Canard Enchaîné – 15 Novembre 1950
N° 1569 du Canard Enchaîné – 15 Novembre 1950
39,00 €
En stock
Le « Canard » à 15 francs
Réaction de nombreux lecteurs à nos « appels » :
— Eh bien ! passez à 15 francs et n’en parlons plus !
C’est ce que nous allons faire dès la semaine prochaine.
Bien obligés.
Le Canard a beau faire le malin dans sa mare, prendre des airs détachés (des choses d’ici-bas), il est fait, comme les autres, d’encre et de papier.
Ça l’ennuyait de faire le saut : cent sous de plus, même si ça n’est que des sous Petsche, ça compte pour certains.
Il le faut pourtant. Ne fût-ce, comme dirait l’autre, que pour conserver un Canard à ses lecteurs.
L’abondant courrier que nous ont valu nos « billets » est, cela dit, réconfortant.
Certes, dans ces envois de fleurs, les épines ne manquent pas. Mais, comme disait ou à peu près Alphonse Karr, une rose sans épine est une rose sans parfum.
Il serait décevant que les lecteurs du Canard aient perdu tout sens critique, même quand il s’agit de leur journal (supposé-t-on) préféré.
Il en est qui nous reprochent d’être encore trop communiste, d’autres de ne l’être pas assez, d’autres voudraient qu’on fasse l’amnistie. Moins de politique, nous disent d’aucuns ; soyez plus féroces, ne ménagez personne ! nous conseillent les autres. Vous attaquez trop les paysans, nous reproche amèrement un petit fermier.
Un banlieusard nous dit : « Je dois d’ailleurs t’avouer que j’ai été à deux doigts de te quitter au moment du départ de Jeanson. Tu étais alors trop partial, mon vieux. Heureusement tu es dans la note juste maintenant. Le temps de te faire la voix probablement. »
Voilà qui nous va droit au cœur.
Le temps de nous faire la voix ou plutôt de la retrouver… Telle qu’elle se faisait entendre à l’époque de notre grand patron Maurice Maréchal : claire, haute et sans fausse note.
C’est à quoi nous nous efforçons. Merci en tout cas aux lecteurs qui par leurs critiques nous donnent le la.
Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix
En stock





