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N° 157 du Canard Enchaîné – 2 Juillet 1919

N° 157 du Canard Enchaîné – 2 Juillet 1919

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Juillet 1919 : Wilson s’en va, les illusions aussi

Le Canard s’amuse du départ du “sauveur”

Le 2 juillet 1919, Le Canard enchaîné publie en page 2 « Wilson est parti ». Le président américain, adulé lors de son arrivée en Europe, repart sans avoir imposé ses idéaux. Les « Quatorze points » qui devaient fonder une paix nouvelle se heurtent aux intérêts des Alliés. Le journal satirique tourne en dérision l’effondrement de ce mythe : Wilson avait été salué comme un messie, il s’en va comme un figurant. La chute est cinglante : l’homme qui devait incarner l’avenir de la paix laisse derrière lui le poids intact des vieilles diplomaties.

 

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

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Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

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Wilson, de prophète à simple passager

Le Canard enchaîné démonte le mythe wilsonien

Le 2 juillet 1919, au lendemain de la signature du traité de Versailles, Le Canard enchaîné propose un article au titre laconique : « Wilson est parti ». Tout est dit en trois mots, mais tout est dit avec une ironie grinçante. L’homme qui avait suscité une ferveur quasi religieuse quelques mois plus tôt quitte la scène, et la France découvre qu’il n’a pas tenu ses promesses.

Le Canard joue sur le contraste entre les attentes et la réalité. À son arrivée, en décembre 1918, Wilson avait été accueilli comme le champion du droit des peuples et de la paix universelle. Sa rhétorique, ses « Quatorze points », avaient enflammé l’opinion. Mais à Versailles, face à Clemenceau et Lloyd George, ses idéaux se sont effrités. Les réalités des rapports de force l’ont emporté sur ses beaux principes.

L’article souligne avec humour cette désillusion : Wilson n’est pas parti en triomphateur, mais en vaincu de la diplomatie. Le messie se révèle impuissant, et son départ symbolise l’écart entre les proclamations lyriques et la dureté des compromis politiques. Le procédé satirique du Canard consiste à réduire l’événement à une simple note de voyage : l’homme d’État devient un passager qui reprend le bateau, presque un touriste.

En se moquant du président américain, le journal critique en réalité le système diplomatique tout entier. Si même Wilson, auréolé de prestige, n’a pu imposer ses idées, c’est bien la preuve que la « paix nouvelle » sera dominée par les vieilles logiques de puissance. La paix universelle s’éloigne, la paix punitive s’installe.

Avec ce texte, le Canard se montre visionnaire : il pressent que le traité de Versailles, loin d’apaiser les tensions, en créera de nouvelles. L’ironie sur Wilson masque mal une inquiétude sérieuse : si les idéaux ne pèsent rien face aux intérêts, alors l’avenir reste sombre.

Ce petit article, sec et railleur, condense l’art du Canard : en trois mots — « Wilson est parti » — il détruit un mythe et révèle la fragilité d’une paix déjà compromise.


LA GRÈVE PLUMÉE, par Henri Béraud

Les fonctionnaires envisagent sérieusement de faire grève, et leur réunion récente a été marquée par des discours révolutionnaires acclamés par l'assistance. Ils menacent de perturber les ministères et les services centraux, prêts à saboter l'administration et à manifester leur mécontentement de diverses manières.

Ces fonctionnaires ont réalisé que, malgré leur statut, ils sont soumis aux mêmes difficultés économiques que les travailleurs ordinaires. Ils dénoncent les inégalités de traitement et les hausses de prix généralisées, exprimant leur frustration lors de la réunion. De plus, ils ont pris conscience que le fait de travailler pour l'État ne garantit pas forcément des avantages substantiels.

La proximité du pouvoir ne se traduit pas toujours par des bénéfices concrets. Les fonctionnaires des Finances, par exemple, se sont comparés à des mouisomanes, suggérant qu'il vaut parfois mieux occuper des postes moins prestigieux mais mieux rémunérés. Les fonctionnaires reprochent également aux contribuables de les associer injustement aux politiques fiscales impopulaires.

Ils reconnaissent toutefois que les relations sont souvent empreintes de torts réciproques. En conclusion, les fonctionnaires ont averti que s'ils n'obtiennent pas satisfaction, ils pourraient cesser le travail, ce qui serait perçu comme une victoire syndicale ou comme une occasion de célébration pour le grand public, qui verrait alors un répit dans les visites du percepteur et les obligations fiscales.