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N° 159 du Canard Enchaîné – 16 Juillet 1919

N° 159 du Canard Enchaîné – 16 Juillet 1919

159,00 

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A bas le militarisme allemand ! Vive le militarisme français !

Le 14 juillet 1919, Paris a vu passer les gendarmes sous l’Arc de Triomphe, la fanfare de la gloire et… un éléphant. Dans ses colonnes, Le Canard enchaîné ironise sur les honneurs rendus à ceux qui n’ont pas combattu, l’oubli des mutilés, et l’art savant de transformer une guerre en parade bien ordonnée. Sous la plume acide de Roland Dorgelès, André Dahl ou encore dans le dessin fourmillant de Lucien Laforge, c’est une mémoire grinçante qui se dessine : celle d’un pays trop pressé de célébrer pour réfléchir.

👉 À lire l’article complet sur le blog de Couac!

16 juillet 1919 : retour de la revue

Le Canard raille l’armée victorieuse

Dans son numéro du 16 juillet 1919, Le Canard enchaîné consacre sa une et ses pages intérieures au grand défilé de la victoire. Lucien Laforge illustre l’événement avec un dessin titré « Ordre et tradition », qui suggère qu’au-delà de la fête, c’est surtout l’esprit de la caserne qui triomphe. En page 2, Rodolphe Bringer livre un conte satirique, « En r’venant d’la revue », où la liesse populaire masque mal la permanence des hiérarchies militaires. Le journal oppose ainsi l’enthousiasme officiel à une lecture ironique : la guerre est finie, mais le militarisme, lui, défile encore.

Perplexité – Arrestation arbitraire, dessins de Calvo.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

La revue de la victoire sous l’œil du Canard

Quand la fête nationale devient satire militaire

Le 14 juillet 1919, Paris accueille le grand défilé de la victoire. Deux jours plus tard, dans son numéro du 16 juillet, Le Canard enchaîné consacre plusieurs pages à cet événement hautement symbolique. Les foules se pressent sur les Champs-Élysées, les soldats défilent, les généraux paradent. L’instant se veut solennel : la République rend hommage à ses combattants. Mais le Canard choisit un autre angle : le rire ironique.

En une, Lucien Laforge signe un dessin intitulé « Ordre et tradition ». L’illustration montre que le défilé, loin de célébrer uniquement la paix, consacre surtout le maintien de la hiérarchie militaire. Derrière la fête, l’ordre ancien persiste : celui de la discipline, de l’obéissance, et du prestige des galons. L’ironie réside dans le contraste : ce qui est présenté comme une victoire de la liberté ressemble, sous le trait de Laforge, à la célébration de la contrainte.

En page 2, Rodolphe Bringer prolonge cette lecture avec « En r’venant d’la revue ». Dans ce conte satirique, le défilé devient l’occasion d’une observation caustique : l’enthousiasme populaire masque mal une réalité inchangée. Les civils acclament les soldats, mais l’esprit militariste continue de structurer la société. La guerre a peut-être pris fin, mais les logiques de caserne s’invitent désormais dans la paix.

Cette double approche illustre la force du Canard. Plutôt que d’adopter le ton lyrique de la presse officielle, il préfère dévoiler le revers de la médaille : la paix se fête sur le mode militaire, comme si l’armée restait l’axe central de la vie publique.

Le numéro du 16 juillet 1919 se situe ainsi dans la droite ligne des critiques que le journal formule depuis l’armistice : le danger, ce n’est pas seulement l’ennemi vaincu, mais la tentation de perpétuer chez soi la logique de la guerre. À travers l’humour, Laforge et Bringer rappellent que la victoire, célébrée avec faste, ne doit pas faire oublier les chaînes toujours présentes.