N° 1599 du Canard Enchaîné – 13 Juin 1951
N° 1599 du Canard Enchaîné – 13 Juin 1951
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Ah, si l’on pouvait voter contre… On commence avec une réflexion bien tragi-comique sur le droit de vote. L’auteur imagine un monde où les électeurs français pourraient enfin « voter contre », et non pas seulement pour des candidats qu’ils ne soutiennent qu’à moitié. Il serait bien plaisant, propose-t-il, de pouvoir « voter contre les compromis, la guerre d’Indochine, les communistes, les camps de concentration de M. Staline »… bref, contre tout ce qui nous déplaît. Mais hélas, on en est encore à voter « pour » — une tâche qui, avoue l’auteur, semble bien idiote. Dans ce contexte absurde, l’électeur est condamné à soutenir des candidats « appareillés, » un joli mot qui évoque un mariage arrangé.
Pitié pour Rita ! par Henri Rochon – Dans cet article, on fait dans l’ironie douce-amère. Rita Hayworth, la pauvre starlette hollywoodienne, se retrouve victime d’un conte de fées devenu cauchemar. L’auteur la dépeint comme une « pauvre fille », une figurante manipulée par ses managers et par les grands studios, qui ne semblent voir en elle qu’une marque à vendre. Son mariage avec Ali Khan n’aurait été qu’une belle opération commerciale. Derrière la moquerie, c’est une critique de l’absurdité des mariages médiatisés et de la triste marchandisation des célébrités.
Quand le Brasseur nous sert une bière alambiquée, par les Deux Jumelles – Dans l’article sur « Le Diable et le Bon Dieu » de Sartre, l’auteur s’amuse de la complexité philosophique de la pièce. Il y voit une œuvre où se mélangent l’existentialisme de Sartre et la grandeur tragique de Shakespeare, un cocktail « alambiqué » qui finit par dérouter autant le spectateur que les personnages eux-mêmes. Pierre Brasseur, interprète principal, semble pris dans un tourbillon métaphysique où la lutte entre le Bien et le Mal devient presque comique. Le Canard ironise sur cet affrontement céleste où même les dialogues entre Dieu et le Diable finissent par perdre leur sens.
Ces articles illustrent bien la verve ironique et moqueuse du Canard Enchaîné qui se plaît à disséquer les travers de la politique, de la culture, et de la société avec humour et cynisme.
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