N° 1609 du Canard Enchaîné – 22 Août 1951
N° 1609 du Canard Enchaîné – 22 Août 1951
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L’article « Des navets pour des lanternes » de Pierre Laroche, publié dans Le Canard enchaîné le 22 août 1951, est une critique acerbe et satirique du film « Rio Grande » de John Ford, ainsi que, plus largement, des westerns américains contemporains et de l’évolution de l’industrie cinématographique hollywoodienne.
Laroche commence par reconnaître John Ford comme l’un des derniers grands noms survivants de Hollywood, aux côtés de réalisateurs tels que William Wyler et Frank Capra. Toutefois, il oppose cette reconnaissance à une critique sévère du film « Rio Grande », qu’il considère comme symptomatique d’une décadence artistique dans le cinéma américain. Il déplore le manque d’originalité et de profondeur dans ce western, qu’il décrit comme une œuvre où la nostalgie remplace la créativité et où l’ennui finit par dominer.
L’auteur s’attaque particulièrement à la « puérilité » et à la surenchère des productions hollywoodiennes dans leur représentation des mythes militaires du Far West. Il ironise sur le scénario, écrit par Guy de Maupassant (!), et décrit les personnages comme stéréotypés, réduits à des caricatures. Laroche critique aussi la mise en scène de Ford, qu’il juge inutilement grandiloquente malgré quelques éléments visuellement séduisants, notamment les paysages et la photographie.
L’article ne se limite pas à la critique du film : il constitue aussi un réquisitoire plus général contre une industrie cinématographique qui privilégie la production de masse et les recettes commerciales au détriment de la qualité artistique. Laroche tourne en dérision les acteurs, les « cavaliers en uniforme impeccable », et les conventions hollywoodiennes qu’il considère désuètes et mécaniques. Il déplore que ces productions servent de distraction pour des spectateurs passifs, reléguant ainsi le cinéma à une forme de divertissement sans âme.
En conclusion, Laroche exhorte le lecteur à ne pas se laisser séduire par ces « paradis cinématographiques » qu’il qualifie de « mirobolants » mais creux. Cet article reflète l’esprit mordant et critique du Canard enchaîné, où Laroche met en garde contre l’érosion du talent et de la créativité au profit de la standardisation et du conformisme hollywoodien.
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