N° 1622 du Canard Enchaîné – 21 Novembre 1951
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L’article intitulé « La République des Babouins – VI. Curieuses mœurs politiques », publié dans Le Canard enchaîné du 21 novembre 1951 et signé par R. Tréno, poursuit la série satirique en explorant les absurdités et contradictions de la politique dans cette République fictive.
Tréno décrit une scène politique chaotique où les différents partis, malgré leur accord pour se partager les « fromages » de l’État, sont incapables de s’entendre sur la manière de gouverner. Cette fragmentation politique est incarnée par le ministre Quatre-Quarts, personnage emblématique de l’opportunisme et du cynisme. Celui-ci, à la fois ministre et chef de l’opposition, se livre à des manœuvres contradictoires, engageant ses partisans à voter contre le gouvernement auquel il appartient.
L’humour de Tréno repose sur des anecdotes absurdes, comme l’histoire d’une série de primes agricoles attribuées aux producteurs de blé pour des objectifs contradictoires : constituer des stocks, encourager l’exportation, puis compenser l’importation de blé. Cette spirale bureaucratique, illustrant le gaspillage et l’incompétence, révèle l’inefficacité des politiques publiques en Babouinie.
L’article pointe également les collusions entre politiques et industriels, notamment à travers les interactions entre Quatre-Quarts et les bouchers. Ce dernier, loin de représenter les intérêts du peuple, se montre prêt à manipuler les institutions pour satisfaire des groupes d’intérêts. Une rencontre entre le ministre et les représentants des « grosses légumes » aboutit à un échange grotesque, où l’installation de micros sous une table illustre l’espionnage et la méfiance omniprésente.
Enfin, Tréno conclut sur une réflexion mordante, attribuant à la politique babouine une devise cynique : « Dieu me garde de mes amis, quant à mes ennemis, je m’en charge. » Cette phrase incarne parfaitement l’atmosphère de trahison et de rivalité décrite tout au long de l’article, où la quête du pouvoir prime sur tout principe moral ou collectif.
Avec ce chapitre, Tréno continue de moquer les systèmes politiques en leur attribuant des traits caricaturaux et grotesques, tout en offrant une critique implicite des pratiques politiques réelles de son époque.
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