N° 1624 du Canard Enchaîné – 5 Décembre 1951
N° 1624 du Canard Enchaîné – 5 Décembre 1951
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Les deux articles rédigés respectivement par Yvan Audouard et R. Tréno dans l’édition du 5 décembre 1951 du Canard enchaîné, s’inscrivent dans une critique satirique autour de l’attribution du Prix Goncourt, en particulier concernant Julien Gracq et sa posture littéraire.
« Discours de Julien Gracq à MM. les Goncourt » – Yvan Audouard
Audouard s’amuse à imaginer un discours que Julien Gracq pourrait adresser aux membres de l’Académie Goncourt, insistant sur l’ironie de l’attribution d’un prix littéraire à un auteur ayant critiqué le principe même de ces récompenses. L’article regorge de piques acerbes contre les membres du jury Goncourt, qualifiés d’écrivains oubliables ou inconsistants, tout en relevant leur vanité et leur prétendue hypocrisie. Julien Gracq est présenté comme une figure supérieure et presque anachronique, décalée par rapport aux jeux de cour et de reconnaissance qui entourent ce type de prix.
Le texte est marqué par l’humour d’Audouard, qui caricature la situation tout en soulignant l’ambiguïté du refus de Gracq : si l’auteur rejette les prix, il ne peut totalement échapper à l’attention médiatique qu’ils génèrent. L’article joue avec le grotesque et la théâtralité, ajoutant une dose d’absurde à cette satire littéraire.
« Ah ! pour l’amour du Gracq… » – R. Tréno
Tréno prolonge la réflexion d’Audouard dans un article qui, sous couvert d’humour, critique la nature même du Prix Goncourt et l’hypocrisie du milieu littéraire. Il pointe la « bâillement précoce » évoqué dans l’œuvre de Gracq comme métaphore de l’ennui qui habite le jury Goncourt et leur choix. Tréno, tout en saluant le talent de Gracq, se moque également de la sur-intellectualisation de la littérature et du décalage entre les ambitions d’un auteur et la réception publique de son œuvre.
Les deux articles s’accordent dans leur ton satirique pour dénoncer l’artificialité du monde littéraire et ses cérémonies. Tout en célébrant Julien Gracq comme un écrivain hors du commun, ils exposent les absurdités des mécanismes de reconnaissance littéraire, mêlant ironie et critique sociale. Les caricatures et jeux de mots renforcent la nature caustique de ces analyses.
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