N° 1633 du Canard Enchaîné – 6 Février 1952
N° 1633 du Canard Enchaîné – 6 Février 1952
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FUYONS, FUYONS L’HEURE H… C’est demain la veille… ÉVIDEMMENT, nous aurions pu faire ce numéro du « Canard » comme d’habitude; les sujets d’actualité ne manquaient pas : les impôts, la Tunisie, les négociations de Pam-Mun-Jom, l’Indochine, les déboires du lampiste, Maurice Chevalier, etc. Rien que du nouveau, de quoi rire et s’amuser !
Mais pour une fois, nous avons voulu nous évader, f… le camp de cette bonne petite actualité si confortable, cette actualité sans à-coups, sans surprises, où chacun s’est installé à son aise.
Justement on reparle beaucoup de Jules Verne. Jules Verne avait la chance de vivre dans un monde pépère, où le bonheur ne coûtait pas cher, où le minimum vital n’était pas inventé, où l’on ne parlait pas d’échelle mobile, où l’on ignorait jusqu’au mot « robot ».
Or il imagina de jouer un bon tour générations futures, Il inventa de toutes pièces le monde de demain, un monde avec des machines compliquées, des tas de trucs scientifiques dont on n’avait aucune. idée à l’époque. Et c’est ce monde imbuvable, ce monde impossible qui est le nôtre aujourd’hui.
Il est également de plus en plus question des « Science fiction ». Ça veut dire : roman scientifique d’anticipation et ça fait fureur en Amérique. Il n’en fallait pas plus pour emballer les éditeurs français. Ils veulent nous inonder de « Science fiction » , sans s’apercevoir que cette prétendue nouveauté n’est qu’une pâle imitation de Jules Verne et de H.G. Wells.
C’est sous le double signe de Jules Verne et des « Science fictions » qu’est placé le présent numéro du « Canard ».
Dessins de Maurice Henry et de Bil, à la Une.
Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix
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