N° 1635 du Canard Enchaîné – 20 Février 1952
N° 1635 du Canard Enchaîné – 20 Février 1952
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L’article « L’Impôt du silence » signé par Morvan Lebesque et publié dans Le Canard enchaîné du 20 février 1952 marque une entrée magistrale de l’auteur dans le journal, avec un texte mêlant ironie, réflexion sociale et une analyse mordante des comportements humains.
L’article débute avec un récit ironique et imagé : dans le contexte solennel du deuil du roi George VI, un homme, décrit comme distrait ou anarchiste, interrompt le silence collectif par un geste perçu comme inapproprié. Ce comportement déclenche la réprobation immédiate de la foule, le conduisant à l’hôpital. Par cette anecdote, Lebesque met en lumière l’absurdité des jugements de masse et l’intolérance face à ceux qui dérogent aux codes sociaux implicites.
L’humour de Lebesque réside dans ses questions rhétoriques sur le mobile de l’homme distrait. Était-il absorbé par des pensées amoureuses ? Était-il indifférent ou, pire, pensait-il à rien ? Cette interrogation quasi-métaphysique est à la fois comique et provocante, reflétant l’angoisse contemporaine face à l’individualité et à l’inattention collective.
L’auteur élargit ensuite sa réflexion, dénonçant la tendance généralisée à juger sans comprendre et à lyncher moralement ceux qui s’écartent de la norme. Lebesque propose une solution satirique : instaurer un « impôt du silence », qui serait une manière d’apprendre à cultiver la contemplation et le respect des moments de recueillement.
En filigrane, cet article dépasse la simple critique d’un incident pour explorer des thématiques universelles : la conformité sociale, l’obsession pour les apparences, et l’incapacité des foules à tolérer l’imprévu. Avec un style brillant et une plume acérée, Lebesque signe un texte mémorable qui inaugure de manière éclatante sa collaboration avec Le Canard enchaîné.
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