N° 1645 du Canard Enchaîné – 30 Avril 1952
N° 1645 du Canard Enchaîné – 30 Avril 1952
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« Après le gueuleton des bouchers, Au rythme de 6 repas par jour, M. Pinay confère activement sur la baisse » par Jean-Paul Lacroix – Dans cet article publié le 30 avril 1952 dans Le Canard enchaîné, Jean-Paul Lacroix brosse un portrait ironique et caustique des efforts d’Antoine Pinay pour orchestrer sa politique de baisse des prix. Avec une plume sarcastique, il met en lumière une série de rencontres gastronomiques où Pinay, loin des austères discussions politiques, multiplie les repas et les pots de rillettes, tout en cherchant à rallier commerçants, industriels et représentants du monde agricole à sa cause.
Lacroix pointe l’apparente légèreté et le caractère théâtral de ces réunions, notamment en décrivant « Tony Pinay » partageant whisky et discussions avec des « caïds de Pigalle », ou encore trinquant avec des importateurs de tissus anglais. Ces scènes mettent en exergue un décalage entre la solennité attendue d’une politique économique et l’ambiance presque bon enfant et informelle de ces échanges. L’auteur souligne également l’incongruité d’une approche où les grands enjeux économiques semblent discutés autour de billards et de verres, plutôt que dans des cercles plus institutionnels.
Avec son humour mordant, Lacroix sous-entend que cette quête effrénée de consensus autour de la « baisse » relève davantage d’une opération de communication que d’un véritable projet politique structuré. En multipliant les anecdotes et les détails burlesques – comme la tenue de campagne de Pinay ou les « contacts allant suivre » –, il dessine le portrait d’une initiative déconnectée des réalités économiques et sociales, malgré son ambition affichée de redresser la situation.
Cet article illustre une fois encore l’art du Canard de mêler satire et critique sociale, en portant un regard acerbe sur les méthodes et les priorités de ceux qui gouvernent. Ici, Lacroix égratigne subtilement un Antoine Pinay dont la politique semble plus marquée par le folklore que par l’efficacité.
Pour la botte, c’est 3.000 franc !…, dessin de Péa.
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