N° 1659 du Canard Enchaîné – 6 Août 1952
N° 1659 du Canard Enchaîné – 6 Août 1952
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…Et je signe : Un feignant repu , signé par Jean-Paul Lacroix (J.P.L), publié dans Le Canard enchaîné du 6 août 1952
Une lettre ouverte adressée au gouverneur de la Banque de France
Dans cet article incisif, Jean-Paul Lacroix, sous le pseudonyme de « Modeste Besogneux », tourne en dérision les propos du gouverneur de la Banque de France, Wilfrid Baumgartner, qui, dans son rapport annuel, dénonçait le supposé « train de vie excessif » et le manque de travail des Français. Lacroix adopte ici le ton d’un ouvrier fictif, « manœuvre léger », pour démystifier avec humour les critiques venues des hautes sphères économiques.
L’auteur incarne un personnage caricatural qui confesse, non sans ironie, son rôle dans cette oisiveté nationale dénoncée : sa vie de loisirs excessifs, ses « six mille ouvriers » imaginaires, ses vacances interminables entre le 1er et le 20 août, ou encore sa luxueuse collection de voitures et de costumes. L’exagération volontaire souligne le décalage entre les accusations du gouverneur et la réalité des classes populaires, tout en renvoyant un miroir cinglant à l’élite économique.
L’article ne se contente pas de moquer les jugements de Baumgartner ; il pointe également le mépris implicite et l’hypocrisie de ces critiques adressées à une population qui, dans les faits, subit les contraintes d’un système économique peu enclin à redistribuer équitablement les richesses. Le ton badin, soutenu par une autodérision bien maîtrisée, atteint son paroxysme lorsqu’il conclut en évoquant sa propre fin hypothétique : « je finirai par en mourir de rire ».
Avec ce texte, Lacroix déploie toute l’armature satirique du Canard enchaîné, transformant un sujet aride en une dénonciation cinglante et accessible, où l’humour n’exclut jamais la pertinence du propos.
Lettres recommandées, par René Fallet, à propos de la sortie de Le Dernier Nabab de Scott Fitzgerald –
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