N° 1661 du Canard Enchaîné – 20 Août 1952
N° 1661 du Canard Enchaîné – 20 Août 1952
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« Ni vainqueur ni vaincu » qu’ils disent…, signé par R. Tréno – Dans cet article, R. Tréno déconstruit avec acuité l’argument avancé par Kim Il-sung, président de la Corée du Nord, proposant un armistice « sans vainqueur ni vaincu ». L’auteur attaque de front l’hypocrisie d’une telle expression, qu’il qualifie de vide de sens et d’insulte aux souffrances du peuple coréen. Dans une conclusion désabusée, il rappelle que toutes les guerres laissent des vaincus : les peuples eux-mêmes, contraints de supporter le poids des pertes humaines et des destructions, même longtemps après la fin des hostilités. R. Tréno ne mâche pas ses mots pour rappeler qu’au final, il ne reste que des assassins et des victimes.
Jean-Paul Lacroix signe une chronique pas banale. Son titre ? « 5 de tension ». Tout un programme : l’auteur s’autoproclame hypotendu chronique, incapable de suivre le rythme effréné de ses collègues, qu’ils soient sportifs… ou buveurs invétérés.
Sous la plume de Lacroix, le diagnostic médical tourne à la parodie : « Tension faible (4,8). Phobie de toute activité utile ». Un état qui, loin d’être une tare, devient prétexte à rire de soi et des autres.
Loin de glorifier les prouesses bachiques de la rédaction, il confesse préférer l’eau de Vichy « Grande Grille », au grand dam de ses camarades. « Le Canard s’enorgueillissait d’avoir toujours les premiers buveurs de Paris », écrit-il, non sans malice.
Résultat : l’hypotendu fait figure de trouble-fête, d’empêcheur de trinquer en rond. Mais derrière l’autodérision se cache une satire bien sentie de la presse et de ses codes virils.
Quand le sérieux se cache sous le masque de la mollesse, cela donne une confession où l’ironie coule à flot… plus sûrement que le beaujolais.
Il revient bronzé, mais pas argenté !, dessin de Péa.
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