N° 1669 du Canard Enchaîné – 15 Octobre 1952
N° 1669 du Canard Enchaîné – 15 Octobre 1952
39,00 €
En stock
Le plus beau de tous les cachots du monde… par R. Tréno, paru dans Le Canard enchaîné du 15 octobre 1952
Sous un titre au ton ironique, R. Tréno s’attaque à un reportage dithyrambique sur les prisons franquistes publié dans La Dépêche du Midi. L’article de la journaliste Jeanne Antonelli, présenté comme une célébration des prisons espagnoles sous Franco, suscite une critique mordante et indignée.
L’auteur, outré par le ton et les propos, souligne l’absurdité de ce qui est décrit : des cachots transformés en lieux d’émerveillement, avec des miradors ombragés, des plantes vertes, et une ambiance presque festive pour les jours de visite. Tréno relève l’usage de termes élogieux pour décrire ce qui n’est, en réalité, qu’un outil de répression du régime. Il dénonce une tentative de masquer la brutalité et les privations derrière une façade prétendument « moderne » et « humaine ».
Avec une plume acérée, il raille le reportage, en pointant les contradictions grotesques entre l’image idyllique véhiculée et la réalité oppressante des prisons espagnoles, où des opposants au régime languissent. Il critique également le ton presque complice de l’auteure avec le pouvoir franquiste, qu’il qualifie de « charitable » et « guilleret », en décalage total avec les souffrances endurées par les prisonniers.
L’article se termine sur une pique cinglante à l’encontre de ceux qui, comme Antonelli, préfèrent détourner le regard des injustices pour glorifier un régime autoritaire. Avec son humour grinçant, Tréno laisse entrevoir son indignation face à une presse qui, loin de défendre les opprimés, joue les complices des oppresseurs.
Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix
En stock