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N° 1794 du Canard Enchaîné – 9 Mars 1955

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Hommage au Fric

Par R. Tréno, publié dans Le Canard enchaîné, le 9 mars 1955

Dans cet article incisif et irrévérencieux, R. Tréno livre une charge sans concession contre l’omniprésence de l’argent dans la République française, qu’il qualifie ironiquement de « République du Fric ». Avec une plume acerbe, il dénonce le poids écrasant des intérêts financiers sur les institutions, les politiques publiques et même les symboles culturels.


Quand le Fric s’empare de l’Académie

R. Tréno ouvre son texte sur un ton sarcastique en évoquant l’élection de François Albert-Buisson à l’Académie française, président de la société Rhône-Poulenc. Cette intrusion de la finance dans le sanctuaire des lettres est vue comme une consécration symbolique du pouvoir de l’argent. L’auteur s’indigne que ce « Français modèle » soit davantage un administrateur qu’un écrivain et raille l’idée que l’Académie puisse se réduire à une « caverne d’Ali-Baba ».


« R. F. : République du Fric »

L’article enchaîne sur une critique mordante des institutions françaises depuis la Libération, entièrement corrompues, selon Tréno, par l’argent. Les partis politiques sont contrôlés par leurs « supporters » financiers, et même les grandes décisions politiques semblent dictées par les intérêts économiques.

Il cite des exemples concrets, comme Georges Bidault, président du CNR, et l’ancien ministre vichyste Antoine Pinay, figures emblématiques d’une classe politique inféodée aux puissances financières. Tréno élargit le tableau en mentionnant les trusts agricoles et industriels, qui paralysent toute tentative de réforme fiscale ou sociale, sous peine de représailles économiques.


Le gouvernement, un pion du Fric

Selon Tréno, le gouvernement lui-même est devenu une simple marionnette des intérêts financiers. Les trusts bancaires, les milliardaires et les industriels comme M. Olivetz et M. Lafay sont au cœur du pouvoir réel. L’État, loin de gouverner, se contente de suivre les ordres dictés par ces forces économiques, ce qui entraîne un immobilisme politique et la persistance de scandales étouffés.

L’auteur n’hésite pas à rappeler des affaires célèbres : celle des vins, des dos d’Arras, des piastres ou encore des comptes de l’Élysée. Toutes ces affaires, selon lui, révèlent une Quatrième République gangrenée par l’argent.


Quand le Fric contrôle tout

Tréno va plus loin en dénonçant l’emprise du « Fric » sur la presse française, citant explicitement les noms de puissants propriétaires de journaux comme M. Boussac, M. Dassault et M. Prouvost. À travers ces figures, il pointe une collusion systémique entre médias, finances et pouvoir, qui empêche toute véritable indépendance journalistique.

Il conclut avec une illustration satirique représentant des académiciens portant des auréoles frappées des initiales « R. F. » pour « République du Fric ». Avec une ironie mordante, il suggère qu’en lieu et place de l’épée traditionnelle, on devrait offrir à Albert-Buisson une machine à calculer pour sa réception à l’Académie française.


Une République sous la coupe de Napoléons… en or

R. Tréno termine sur une note désabusée, affirmant que la République n’est plus qu’une façade derrière laquelle se cache un empire économique tyrannique. « On croit vivre en République. On est en vérité sous le règne du ‘napoléon' », déclare-t-il, mêlant subtilement humour et désespoir face à une société où tout semble se réduire à des intérêts financiers.


Cet article, par son style percutant et sa dénonciation frontale, est un témoignage éclatant de la liberté de ton du Canard enchaîné, qui s’érige en gardien des valeurs républicaines face à l’influence corrosive de l’argent. R. Tréno, avec son humour caustique et sa plume sans concession, nous livre une satire puissante et intemporelle.

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