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N° 182 du Canard Enchaîné – 24 Décembre 1919

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Noël ! Noël ! Voici le Percepteur ! …

Économisons

Dans son billet « Économisons », paru à la une du Canard déchaîné du 24 décembre 1919, Roland Catenoy raille la promesse officielle « L’Allemagne paiera ! » et la lourde réalité des impôts qui s’abattent sur les Français. Avec une ironie mordante, il propose aux contribuables des recettes absurdes pour « gagner » face aux taxes nouvelles, depuis la consommation de pain jusqu’à l’écriture intensive de lettres. Une satire grinçante des illusions d’après-guerre et du cynisme fiscal.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Le texte de Roland Catenoy, publié en une du Canard déchaîné du 24 décembre 1919 sous le titre « Économisons », illustre à merveille l’art du journal satirique : démonter les promesses politiques en les confrontant à la vie quotidienne des contribuables. La cible ici est limpide : la fameuse formule de Clemenceau, « L’Allemagne paiera », brandie comme un slogan depuis l’armistice et répétée avec un sérieux ministériel par Poincaré, Klotz et d’autres. Officiellement, il s’agissait de rassurer un pays exsangue : le vaincu paierait les réparations, et la France n’aurait rien à craindre.

Mais, fin 1919, les contribuables découvrent que la réalité est toute autre. L’article de Catenoy feint de croire à la parole gouvernementale : si payer revient à « reconnaître qu’on est un traître ou un prussien », alors l’impôt est une hérésie patriotique. Poussé jusqu’à l’absurde, ce raisonnement dévoile sa vraie cible : la mauvaise foi d’un pouvoir qui promet tout en préparant de lourdes ponctions fiscales.

La satire s’exprime surtout par un catalogue de « recettes » dérisoires proposées aux lecteurs. L’augmentation du prix du timbre ? Qu’à cela ne tienne : écrivons moins souvent, ou plutôt écrivons sans cesse pour transformer la correspondance en revenu de substitution ! La hausse du prix du pain ? Quelle aubaine : chaque kilo plus cher devient une économie pour celui qui en mange moins… Quant aux familles nombreuses, elles peuvent se réjouir : les appétits de leurs enfants permettront de compenser le loyer.

Catenoy pousse le comique jusqu’au paradoxe ultime : le gouvernement voudrait taxer aussi les anciens combattants revenus du front, ceux-là mêmes qui ont risqué leur vie cinquante-deux mois durant. Là, la moquerie se teinte d’indignation. Car au-delà du trait humoristique, l’article exprime le ras-le-bol d’une population déjà pressurée par la vie chère, et désormais sommée de contribuer à un effort fiscal qui contredit les promesses officielles.

En proclamant à la fin : « Pour moi, je suis revenu, mais j’affirme hautement que je ne paierai pas ! », l’auteur joue à la fois le rôle du soldat révolté et du citoyen moqueur. Ce cri ironique résume l’état d’esprit d’une France lucide : l’Allemagne paiera peut-être, mais d’ici là, ce sont les Français qui passent à la caisse.

« Économisons » est ainsi un parfait exemple de la double fonction du Canard déchaîné : faire rire par l’absurde, mais aussi pointer l’écart grandissant entre slogans officiels et dure réalité sociale.