N° 1841 du Canard Enchaîné – 1 Février 1956
N° 1841 du Canard Enchaîné – 1 Février 1956
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Dans l’article « Le jeune Guy Mollet kidnappé par des ecclésiastiques ! » publié dans Le Canard enchaîné du 1er février 1956, R. Tréno s’empare d’un ton satirique pour dénoncer les tensions politiques et religieuses entourant Guy Mollet, alors président du Conseil. À travers une parodie mêlant une fausse « affaire Finaly » à des éléments caricaturaux, l’auteur épingle à la fois les institutions religieuses et la classe politique française.
La mention ironique d’un « enlèvement spirituel » par des ecclésiastiques souligne l’influence persistante de la religion sur la sphère publique et sur les personnalités politiques, tandis que l’allusion directe à la loi Barangé, adoptée sous pression des catholiques, met en lumière les conflits idéologiques de l’époque. Tréno se moque des alliances incongrues et des pressions exercées par certains ordres religieux sur les figures politiques, dans un contexte où la laïcité de l’État semblait mise à mal.
Le ton de l’article bascule parfois dans l’absurde : les religieux sont représentés comme des figures omniprésentes, presque conspiratrices, capables d’enlever un politicien pour le ramener à des positions doctrinales ou idéologiques. Tréno joue sur cette exagération pour dénoncer la place ambiguë de l’Église dans les affaires politiques. L’ironie est encore accentuée par la mention d’une lettre fictive de Guy Mollet, où l’homme politique semble réclamer presque désespérément de retrouver son autonomie.
L’auteur en profite également pour critiquer les figures du M.R.P. (Mouvement Républicain Populaire) et leur rôle dans les manœuvres politiques, tout en évoquant des scènes imaginées avec une touche d’absurdité visuelle. Tréno tourne en dérision cette situation où la politique se mêle à des influences religieuses d’une manière jugée grotesque.
L’article est avant tout une charge humoristique et acerbe contre les compromissions politiques de l’époque et les pressions exercées par divers groupes d’intérêts. Par son style grinçant, R. Tréno invite le lecteur à une réflexion sur les alliances souvent troubles entre religion et pouvoir dans la France des années 1950, tout en exploitant l’humour pour mieux appuyer sa critique.
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