N° 1856 du Canard Enchaîné – 16 Mai 1956
N° 1856 du Canard Enchaîné – 16 Mai 1956
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L’article intitulé « C’est un Tito… un titi de Paris », signé André Ribaud dans Le Canard enchaîné du 16 mai 1956, est une chronique empreinte d’ironie et de légèreté qui dépeint, à travers un humour mordant, la visite officielle du maréchal Josip Tito en France. Le texte s’amuse des excentricités et des mesures protocolaires entourant le chef d’État yougoslave, tout en dévoilant subtilement les dessous parfois absurdes des relations diplomatiques.
Ribaud, avec sa plume acerbe, multiplie les observations piquantes sur la logistique extravagante déployée pour satisfaire Tito. Les horaires imprévisibles du maréchal, la réquisition de la SNCF pour transporter ses wagons blindés, ou encore l’évacuation des toits par les pompiers et inspecteurs témoignent d’un ballet diplomatique où la dérision n’est jamais loin. Ces anecdotes, rapportées avec un ton faussement candide, mettent en évidence les contrastes entre la solennité des apparences et le caractère presque burlesque des préparatifs.
L’auteur n’hésite pas à jouer avec l’image publique de Tito, qu’il décrit comme un homme autant expert en géopolitique qu’en « métaphysique ». En convoquant des épisodes historiques – notamment la visite de Tito en Tchécoslovaquie en 1946 –, Ribaud illustre la méfiance et le paradoxe du pouvoir : un dirigeant militaire scrupuleusement protégé mais au contact direct d’une population enthousiaste. Le dialogue fictif entre Tito et le président Beneš, plein de malice, donne une teinte presque théâtrale à l’ensemble.
L’article se conclut sur une note légère et sarcastique, faisant écho à la complexité des relations franco-yougoslaves de l’époque : un mélange de respect, de méfiance et de volonté affichée de maintenir des liens avec un État non-aligné en pleine Guerre froide.
Ce texte, fidèle à l’esprit du Canard enchaîné, transforme un sujet diplomatique sérieux en une chronique à la fois amusante et subtilement critique, où André Ribaud manie l’art de la satire avec brio. Une manière élégante de rappeler que, derrière les dorures et les honneurs, la scène diplomatique reste un théâtre parfois déroutant, souvent comique.
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