N° 1860 du Canard Enchaîné – 13 Juin 1956
N° 1860 du Canard Enchaîné – 13 Juin 1956
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L’article signé Jacques Darla, intitulé « Albert, relève-toi ! », publié dans Le Canard enchaîné du 13 juin 1956, est une réflexion à la fois admirative et taquine sur La Chute, le dernier ouvrage d’Albert Camus, et plus largement sur son style et son œuvre.
Dans un ton mi-sérieux, mi-irrévérencieux, Darla s’adresse directement à Camus, l’encourageant à ne pas sombrer dans les méandres du pessimisme qui imprègnent La Chute. « Albert, relève-toi ! », lance-t-il, comme un appel à l’écrivain d’user de sa plume autrement que pour creuser les abîmes de l’existence. Cette injonction amicale masque une profonde admiration pour l’auteur, dont il reconnaît le « talent trop éblouissant pour continuer à travailler dans le noir. »
Darla ne se prive pas d’un certain humour mordant, évoquant les « chouettes pour croire aux chauves-souris », mais il ne cache pas non plus son respect pour l’œuvre : « un extraordinaire numéro de voltige sur la corde molle du pessimisme. » Il salue l’habileté stylistique et l’intelligence de Camus, tout en déplorant qu’elles soient mises au service d’un « jeu de massacre éclairé au néant. »
En filigrane, cet article est aussi une réflexion sur l’existentialisme, avec une pique discrète mais claire à l’égard de Sartre, évoqué comme un maître d’œuvre d’une « cathédrale » philosophique que Darla semble trouver un peu trop austère.
Cet article, en apparence léger, offre en réalité une analyse fine et sensible du travail de Camus. Par cette lettre ouverte, Jacques Darla célèbre l’intellect et le style de Camus, tout en l’invitant à ne pas s’enfermer dans les recoins les plus sombres de l’âme humaine. Une critique littéraire dans le plus pur style du Canard enchaîné, alliant finesse et malice.
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