N° 1865 du Canard Enchaîné – 18 Juillet 1956
N° 1865 du Canard Enchaîné – 18 Juillet 1956
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Dans cet article intitulé « Tout le monde à table ! » paru dans Le Canard enchaîné du 18 juillet 1956, Arsène Ex-Lupin s’attaque avec véhémence à l’obligation de délation imposée par les régimes autoritaires et, plus particulièrement, au cas d’Arthur Miller, célèbre dramaturge américain, qui a refusé de dénoncer des personnes lors de son audition devant la Commission d’enquête sur les activités anti-américaines.
En exposant cette situation, l’auteur souligne avec une ironie cinglante la dégradation des valeurs humaines et démocratiques. Le texte s’en prend au climat de suspicion généralisée, où la « dénonciation obligatoire » devient la norme. Arsène Ex-Lupin dresse un parallèle acéré entre cette pratique moderne et les lois scélérates du Moyen Âge, où même les églises garantissaient encore le droit d’asile. En évoquant les « moutons » de la société contemporaine, il dénonce une humanité conditionnée à obéir et à se plier aux exigences du pouvoir.
La force de cet article réside également dans l’utilisation d’exemples historiques et contemporains, notamment « l’affaire des Fuites » et celle des Piastres, pour démontrer que la trahison et la lâcheté institutionnalisées ne sont pas des nouveautés. L’humour noir de l’auteur transparaît lorsqu’il pointe l’ironie de ces affaires, où même les plus zélés finissent par tomber dans leur propre piège.
Enfin, le texte conclut sur une note amère et résolument sarcastique : ceux qui choisissent de se taire ou de protéger leurs proches doivent s’attendre à ce que leur silence soit utilisé par d’autres à des fins moins nobles. Cette critique s’accompagne d’un appel à la solidarité envers les objecteurs de conscience emprisonnés, dont les noms et adresses sont explicitement mentionnés en post-scriptum, renforçant ainsi la dimension militante de l’article.
Par son écriture acérée et son engagement, Arsène Ex-Lupin livre ici une critique mordante des systèmes oppressifs et des compromissions humaines, tout en incitant ses lecteurs à défendre une éthique personnelle face à l’injustice.
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