N° 1871 du Canard Enchaîné – 29 Août 1956
N° 1871 du Canard Enchaîné – 29 Août 1956
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L’article intitulé « Les feuillets de route du rappelé Bidasse », signé par Jean Clémentin dans Le Canard enchaîné du 22 août 1956, marque le lancement d’une chronique humoristique et satirique destinée à dépeindre, sous le pseudonyme de « L’Ami Bidasse », le quotidien des appelés du contingent envoyés en Algérie dans le contexte de la guerre. Clémentin est bien informé, et l’Etat Major ne parvient à dénicher ses sources…Une occasion pour le Canard de s’orienter vers un journalisme d’investigation…
Avec un ton faussement naïf, l’auteur s’attaque à l’absurdité de la vie militaire et à la bureaucratie kafkaïenne qui régit l’expérience des jeunes hommes arrachés à leur quotidien pour « servir la France » dans des circonstances souvent absurdes. Les anecdotes narrées, comme celle du chien « Trombone », tué dans des conditions tragiques par un soldat, mêlent un humour noir et une critique acerbe de l’inhumanité qui s’installe dans ces situations.
Clémentin joue habilement sur le contraste entre la banalité des détails évoqués — concours de boules, fêtes locales, courriers censurés — et l’ampleur tragique du conflit qui se déroule en arrière-plan. Le choix du pseudonyme « L’Ami Bidasse » renforce cette approche populaire et décalée, rendant accessible une satire qui cible les rouages absurdes de l’administration militaire et les dérives d’une guerre où la jeunesse est instrumentalisée.
La chronique s’inscrit dans une tradition satirique propre au Canard enchaîné, mêlant légèreté et dénonciation. L’ironie omniprésente souligne à la fois l’absurdité des situations vécues par les appelés et la gravité des enjeux politiques et humains du conflit. Ce premier volet annonce une série qui, à travers le regard de « L’Ami Bidasse », continuera à explorer les absurdités et les souffrances de la guerre d’Algérie, tout en maintenant un ton drôle et critique.
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