N° 1873 du Canard Enchaîné – 12 Septembre 1956
N° 1873 du Canard Enchaîné – 12 Septembre 1956
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L’article de R. Tréno dans Le Canard Enchaîné du 12 septembre 1956, intitulé « On demande bons pilotes pour la France », use de la métaphore maritime pour critiquer la gestion de la crise de Suez et plus largement la politique internationale française. Tréno, fidèle à son style mordant, dépeint la France comme un navire mal dirigé, englué dans les eaux troubles de la géopolitique mondiale.
Le texte s’ouvre sur un constat ironique : la France, tout comme l’Égypte, a désespérément besoin de pilotes, non pas d’avions, mais de véritables navigateurs politiques. L’auteur déplore l’absence de vision et de stratégie claire dans les décisions des dirigeants français, accusant ces derniers de manœuvrer « à la gaffe » plutôt qu’à la boussole. L’allusion à la gestion calamiteuse de l’affaire Nasser illustre cette critique. Un « bon pilote », selon Tréno, aurait su prévoir les appuis soviétiques à l’Égypte et éviter les provocations inutiles.
Le ton sarcastique culmine lorsque Tréno moque les rodomontades françaises, notamment celles de Mollet, qu’il décrit comme des tentatives désespérées de « sauver la face » après des paris géopolitiques malavisés. L’auteur invite ses lecteurs à consulter la presse anglaise, où The Times ne mâche pas ses mots face à l’entêtement français.
La comparaison implicite entre la France et une nation mal préparée souligne le décalage entre les ambitions affichées et les moyens réels. Tréno suggère que les décisions impulsives, comme le soutien aveugle aux Anglais, auraient dû être évitées au profit d’une approche plus pragmatique et indépendante. La phrase finale, « Moussaillons et capitaines de bateaux-lavoirs s’abstenir », résume avec mordant l’incompétence perçue des dirigeants.
Cet article s’inscrit dans la tradition satirique du Canard Enchaîné, dénonçant à la fois l’arrogance et la maladresse de la politique étrangère française dans une période où les tensions autour de Suez préfiguraient une crise majeure.
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