N° 1875 du Canard Enchaîné – 26 Septembre 1956
N° 1875 du Canard Enchaîné – 26 Septembre 1956
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Dans son article intitulé « Holà ! M. Mollet Guy ! », publié dans Le Canard Enchaîné du 26 septembre 1956, R. Tréno cible, avec une ironie acérée, la politique de rigueur économique mise en place sous le gouvernement de Guy Mollet. Derrière ce ton sarcastique, l’auteur met en lumière les conséquences sociales désastreuses de ces mesures, notamment dans le domaine du logement.
Tréno commence par souligner l’ironie d’une « victoire » économique qui se solde, selon lui, par une « défaite cuisante ». Il critique le ministre des Finances, Félix Gaillard, et ses nouvelles mesures d’austérité : suppression des avances pour les constructions, blocage des prix, et introduction d’un « superpermis de construire ». Ces décisions, selon l’auteur, paralysent un secteur déjà fragile, alors que d’autres pays européens semblent en pleine effervescence constructive. Il compare avec mordant la France, où « quand le bâtiment va, rien ne va plus », à ses voisins où l’activité immobilière ne menace en rien la stabilité monétaire.
L’ironie s’épaissit lorsque Tréno met en lumière les annonces immobilières du Figaro, révélatrices d’une crise du logement réservée… aux plus pauvres. Les « demandeurs » mentionnés doivent, pour se loger, déloger d’autres familles moins fortunées, reflétant une société où les inégalités s’exacerbent. À travers ces exemples, l’auteur dénonce un cercle vicieux où les classes les plus défavorisées paient le prix des ajustements économiques décidés par les élites.
Avec sa conclusion cinglante — « Il n’y a pas de fellaga en France, mais on en abuse un peu trop » —, Tréno fait un lien implicite entre la crise algérienne et les injustices économiques en métropole. Ce parallèle souligne une gestion politique où la violence symbolique et sociale s’impose partout.
En somme, cet article illustre une critique vive et précise d’une politique économique perçue comme déconnectée des réalités sociales. Tréno, fidèle à l’esprit du Canard, manie la satire pour pointer l’injustice et l’absurdité des choix gouvernementaux.
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