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N° 1892 du Canard Enchaîné – 23 Janvier 1957

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On demande un nouveau Romain Rolland – L’article publié dans Le Canard Enchaîné du 23 janvier 1957, signé par R. Tréno, s’inscrit dans un moment particulièrement tendu de la guerre d’Algérie et des relations internationales liées aux luttes de décolonisation. En pleine année 1957, l’intensification du conflit algérien coïncide avec des tentatives de médiation, des appels à la raison, mais aussi des stratégies de répression toujours plus brutales. À travers une rhétorique incisive et ironique, R. Tréno déplore l’absence d’une figure intellectuelle capable de s’élever au-dessus des passions, à l’image d’un Romain Rolland, pour adresser à la fois aux Français et aux Algériens un message d’apaisement et de réflexion sur les absurdités du conflit.

L’article interpelle directement les Français et les Algériens, en leur posant cette question centrale : jusqu’à quand comptez-vous vous battre et pour quelles finalités ? Tréno dénonce l’instrumentalisation du nationalisme, qu’il qualifie tantôt d' »inavoué » et honteux pour les uns, tantôt d' »affiché » mais naïf pour les autres. Il met en lumière le paradoxe des armes utilisées dans ce conflit, souvent issues des mêmes puissances étrangères, ce qui révèle l’interdépendance des belligérants avec des intérêts qui les dépassent.

Cette analyse s’inscrit dans un contexte où les armes du FLN (Front de libération nationale) provenaient en partie de circuits internationaux, tandis que la France menait une guerre coûteuse, soutenue par un complexe militaro-industriel dépendant lui aussi d’acteurs extérieurs. Tréno n’épargne personne et pointe les contradictions des deux camps.

L’auteur exprime une mise en garde aux Algériens sur le sens réel de leur lutte pour l’indépendance. En évoquant l’influence de puissances comme l’ARAMCO (la compagnie pétrolière américaine), il met en lumière les risques d’une « libération » qui pourrait finalement conduire à un nouvel assujettissement économique et politique. Cette réflexion fait écho à un contexte global de luttes anticoloniales où de nombreux pays nouvellement indépendants se retrouvaient sous l’influence directe ou indirecte des blocs Est et Ouest dans le cadre de la Guerre froide.

Tréno fustige également l’attitude de la France, qui, tout en refusant de céder une parcelle de souveraineté en Algérie, accepte parallèlement une perte progressive de contrôle au profit d’une Europe en construction. Cette contradiction illustre bien le dilemme français de l’époque, pris entre un empire colonial en déclin et un positionnement européen encore flou.

L’article se termine sur une interrogation presque philosophique, inspirée de la pièce César et Cléopâtre de Bernard Shaw : pourquoi cette guerre, cette violence, souvent infligée aux innocents ? Tréno emprunte à Shaw une réflexion sur l’engrenage du meurtre et de la vengeance, soulignant la nécessité d’une humanité capable de transcender ces cycles destructeurs. Ce passage résonne comme un appel désespéré à la paix et à une prise de conscience collective.

En janvier 1957, cet article témoigne de la complexité du conflit algérien, mais aussi de l’impasse morale et politique dans laquelle se trouvaient à la fois la France et le mouvement indépendantiste algérien. Avec son style mordant, R. Tréno propose une critique acerbe des logiques nationalistes, des dépendances économiques et des hypocrisies des grandes puissances. Son appel à un « nouveau Romain Rolland » souligne l’absence d’une voix apaisante capable de transcender les intérêts partisans pour promouvoir une vision véritablement humaniste. À travers ce texte, Le Canard Enchaîné s’inscrit dans une presse qui, malgré l’humour, continue de poser des questions fondamentales sur la justice, la liberté et le sens de la violence dans un monde déchiré.

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