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N° 1899 du Canard Enchaîné – 13 Mars 1957

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L’article « Le Mana » de Morvan Lebesque, publié dans Le Canard enchaîné du 13 mars 1957, est une réflexion cinglante et philosophique sur les dynamiques politiques et culturelles de la France de l’époque, en s’appuyant sur le concept anthropologique du « mana », emprunté à l’ethnologie et réinvesti par Roland Barthes dans son ouvrage Mythologies.

Une analyse anthropologique appliquée à la France contemporaine

Le terme « mana », tel que défini par Claude Lévi-Strauss et évoqué par Barthes, désigne un symbole ou une énergie diffuse, une sorte de « machin » dont la signification change selon le contexte. Lebesque, avec une ironie mordante, applique ce concept à la France des années 1950, en particulier dans son rapport à l’Algérie, à la guerre, et à l’ensemble des structures de pouvoir.

Il illustre ce « mana » à travers des exemples de comportement collectif irrationnel, où des sociétés entières agissent de manière frénétique et inexplicable. Ainsi, il décrit des « tribus primitives », mais le renversement critique se fait rapidement : ce ne sont pas les populations de l’Oubangui qu’il fustige, mais bien les sociétés occidentales, et plus précisément la France coloniale, engagée dans des guerres qu’il qualifie implicitement de folies.

L’Algérie sous le signe du « Grand Mana »

L’Algérie devient la métaphore principale de cette démonstration. Selon Lebesque, l’idée d’une « Algérie française », répétée comme un mantra par les responsables politiques, est le grand « mana » de l’époque, un mot vidé de sa substance mais chargé d’une énergie qui justifie l’injustifiable. Il critique l’hypocrisie des élites françaises qui, sous couvert de rationalité, perpétuent une violence coloniale insoutenable.

En rappelant les slogans des conflits passés, tels que ceux liés à l’Indochine, Lebesque anticipe que cette frénésie collective s’éteindra un jour, laissant place à un oubli honteux mais pratique. Son ironie est mordante lorsqu’il imagine une France future, retournant à son confort matériel tout en écoutant Luis Mariano, oubliant complètement les crimes commis au nom de l’Empire.

Une critique de l’hypocrisie et du langage politique

Lebesque adopte un ton satirique et acerbe pour démonter les discours politiques de son temps. Il raille l’usage des mots comme « Dieu » ou « destin », devenus des outils de manipulation, réduits à de simples éléments d’un théâtre politique absurde. Il dénonce aussi l’hypocrisie religieuse, évoquant l’approbation de René Coty pour l’installation de Ben Arafa au pouvoir, comme si Dieu lui-même avait dicté ce choix.

Un contexte historique brûlant

En 1957, la Guerre d’Algérie fait rage, et les tensions atteignent un sommet. La France est déchirée entre les défenseurs de la colonisation et les partisans de l’indépendance algérienne. Les références de Lebesque au « mana » sont donc une manière de critiquer les illusions collectives et le conformisme qui soutiennent la domination coloniale. Son parallèle avec l’Indochine, tout juste perdue par la France, souligne la répétition des erreurs coloniales.

Une plume engagée

Avec cet article, Lebesque poursuit son travail de dénonciation des dérives du pouvoir et des travers de la société française. Son utilisation du « mana » comme clé d’analyse anthropologique témoigne de sa capacité à mêler réflexion intellectuelle et satire politique, offrant ainsi une critique aussi implacable qu’intelligente.

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