N° 1918 du Canard Enchaîné – 24 Juillet 1957
N° 1918 du Canard Enchaîné – 24 Juillet 1957
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24 juillet 1957 : Pouvoirs spéciaux, humour très spécial
« Cancans de concentration » : satire aiguisée en temps de répression
Dans cette édition flamboyante du milieu de l’été 1957, Le Canard enchaîné ne mâche pas ses mots. En Une, un titre ravageur : « La France, ta démocratie fout les camps ! », entouré de miradors et de barbelés dessinés, dans un pastiche cinglant des affiches de colonies de vacances. Car sous couvert de légalité, le gouvernement de Bourges-Maunoury s’attaque aux libertés publiques à coups de « pouvoirs spéciaux » votés dans le cadre de la guerre d’Algérie. Le Canard ironise et dénonce une dérive vers la répression généralisée.
Miradors, barbelés et caricatures : le ministère de la peur croqué à l’encre noire
Au fil des articles et dessins, on découvre un nouveau ministère de la « concentration », où les ministres sont croqués comme des gardiens de camp. Le journal satirique tire à vue sur une République qui, sous couvert d’ordre public, multiplie les mesures d’exception et les assignations à résidence. À côté, un encadré d’utilité douteuse, titré « Comment ne pas être assigné à résidence forcée », ajoute une couche de sarcasme.
Une démocratie à l’ombre de ses miradors
Ce numéro est un moment fort de la critique politique du Canard enchaîné. En mêlant humour noir, critique des institutions et impertinence visuelle, il dresse un constat aussi grinçant que lucide : à force de vouloir gouverner par la peur, on en vient à ressembler à ce que l’on combat.
Un journal libre dans un pays qui l’est de moins en moins.
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