7 août 1957 : Le panier, le président et le prodige

Une inflation de paniers… et de satire

Avec son art consommé de la métaphore visuelle, Le Canard enchaîné de ce 7 août 1957, César illustre la valse des prix alimentaires sous forme de paniers : « panier mobile », « panier percé », « panier militaire »… Tous sont bons pour brocarder l’indécision politique face à l’inflation galopante. La satire économique se niche dans les objets du quotidien — et fait mouche.

Félix Gaillard, enfant prodige ou prodige imposé ?

La montée en puissance du jeune ministre des Finances (38 ans) est racontée avec l’ironie qui sied : « La fulgurante carrière d’un enfant prodige », titre Tréno. On y découvre une trajectoire fulgurante qui commence à inquiéter autant qu’elle fascine, entre ambition personnelle et espoir réformiste.

Coty, président contraint ?

Autre cible : René Coty, caricaturé en « président forcé », traîné en visite officielle comme un pantin désabusé. Une photo satirique accompagne le texte, renforçant cette image d’un pouvoir exécutif de façade, encadré de politiciens plus volontaires.

Onassis, le Socrate d’un autre genre

Enfin, la chronique « Aristote-Socrate-Onassis » moque l’ascension du magnat grec, devenu l’idole des salons parisiens. Récit de fascination mondaine pour les fortunes exotiques, qui détourne l’attention du peuple.