Sputniks, satire et Stalino-mania : le Canard décolle avec les Russes

Les bolchéviques passent la seconde… orbite

Dans son édition du 6 novembre 1957, Le Canard enchaîné rebondit avec un humour spatial sur le lancement du second satellite soviétique. À la Une, le titre claque : « Les Russes ont libéré deux satellites ! » — une pirouette journalistique pour saluer l’avancée soviétique dans la course à l’espace tout en se gaussant, comme à son habitude, des discours triomphants.

De Moscou à la Lune, en passant par l’ironie

On y trouve un « dialogue de deux Terriens » signé Tréno, intitulé Les Soviets aux abois, qui moque à la fois la panique occidentale et le zèle propagandiste. Jérôme Gauthier, dans Stalinon à toute heure, imagine un monde où l’empoisonnement général serait orchestré par la nostalgie de Staline, tandis qu’une infographie très inventive illustre l’évolution des têtes du Politburo sur le balcon de la place Rouge.

Une satire cosmique, entre chien et cosmonautes

Dans la rubrique « Une vie de chien », la chienne Laïka devient le symbole involontaire de la conquête spatiale… et de l’absurdité humaine. Pendant que les Soviétiques expédient des animaux en orbite, le Canard envoie valser les illusions avec ses plumes trempées dans le sarcasme.

Un numéro qui flotte dans l’espace politique, mais les pieds bien sur la terre du rire.