N° 1936 du Canard Enchaîné – 27 Novembre 1957
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Un pays de 44 millions de Français… et quelques poignées de neurones ?
Surpopulation, Massu et bras de fer radicaux dans les pages du Canard
Le 27 novembre 1957, Le Canard enchaîné jongle entre statistiques démographiques et absurdités politiques. À la Une, un article de Tréno célèbre le cap symbolique des 44 millions de Français — une population croissante qui devient prétexte à toutes les inquiétudes, voire à l’angoisse malthusienne. La natalité est encouragée à coups de caricatures : « Croassez et multipliez ! »
« Il n’y a pas à se torturer les méninges » : l’argument Massu
Pendant ce temps, l’actualité algérienne est traitée à sa manière par le palmipède, via une chronique acerbe signée Gabriel Macé sur les méthodes expéditives du général Massu. Le titre de la tribune résume le ton : « Il n’y a pas à se torturer les méninges »… L’euphémisme est glaçant.
Caricature diplomatique et délégation cocasse
Un grand dessin signé Ferjac de la « délégation française à l’ONU » rassemble dans un joyeux cortège tous les ténors du régime, de Mollet à Mitterrand. Leur représentation grotesque, en compagnie de couveuses, de landaus et de dames patronnesses, laisse deviner l’image d’une France qui veut rayonner… sans trop savoir comment.
Un Canard qui déploie ses ailes
Enfin, ce numéro est aussi l’occasion d’une annonce importante : le Canard a décidé de paraître enfin sur 6 pages. Une promesse faite aux lecteurs d’un palmipède plus en verve que jamais, prêt à chroniquer l’absurde en toutes saisons.
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