N° 1942 du Canard Enchaîné – 8 Janvier 1958
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« À 300.000 mètres dans l’atmosphèr’ »… et toujours les pieds sur terre
Entre Dupanloup et Minouche, un début d’année propulsé
Pour cette première édition de 1958 post-fêtes, Le Canard enchaîné s’élance à pleine fusée… ou presque. En Une, un faux air de refrain connu — « À 300.000 mètres dans l’atmosphèr’… » — pour moquer la comédie spatiale autour de l’affaire Dupanloup, aux relents de haute atmosphère et de basse politique. Un “air connu” donc, sur fond d’explosion… de ridicule.
Morvan Lebesque en satiriste judiciaire
C’est aussi dans cette édition que Morvan Lebesque signe un de ses titres les plus ciselés : « De la tendre Minou à l’affreuse Minouche ». Il y dresse un portrait grinçant de la petite Minou Drouet, jadis muse enfantine, aujourd’hui déboulonnée par la presse… et par elle-même. L’article mêle moquerie littéraire, sociologie et ironie cruelle sur les faux prodiges et les vrais cynismes.
De Sing Sing à la banquise, le monde est fou
En quelques vignettes, on traverse un panorama mondial, de la mission Monnet aux États-Unis (rebaptisée “Mendigo Home !”), à un centre de redressement illustré par l’image d’un bagnard-mineur, jusqu’à une rubrique zoologico-politique : « Le torchon brûle au pôle ! »… où les manchots, eux, n’ont pas démissionné.
Une édition qui relance l’année tambour battant — entre satire orbitale et sarcasmes sur les pieds bien ancrés dans la boue.
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