N° 1944 du Canard Enchaîné – 22 Janvier 1958
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Trafic de Lourdes et pigeons voyageurs
Quand les lieux saints deviennent centres d’affaires
Le Canard du 22 janvier 1958 s’attaque avec une verve ravageuse au business florissant autour du pèlerinage de Lourdes. Entre « trafics au culte » et « industrie Lourdes », les journalistes dénoncent une exploitation spirituelle aussi rentable qu’indécente. L’article principal évoque avec férocité les profits juteux générés par la production de vignettes religieuses, jusqu’à poser cette question piège : la vignette du Seigneur va-t-elle provoquer une crise ministérielle ?
Pigeons voyageurs et cargaisons suspectes
En haut à gauche, René Buzelin entonne une « Complainte pour pigeons voyageurs » avec une poésie désenchantée, sur fond de statue souillée. Et comme toujours, une « dernière minute » truffée d’ironie géopolitique : des armes en transit entre Oran, New York et le Yémen, via un cargo yougoslave soupçonné de livraisons pour le compte de… Khrouchtchev ou du Sud ? Mystère, mais Le Canard fait mine de ne pas y croire.
Buffet, Pfimlin, et les hommes qui rient
Entre les gags d’A. Breffort, une chronique satirique sur la rétrospective Bernard Buffet (« Quelle horreur cette toile ! »), et une réflexion mordante de R. Tréno sur les sénateurs qui « rigolent encore des malheurs d’autrui », le numéro joue avec les contrastes entre le grotesque et le tragique.
Une édition grinçante et inspirée, où les plumes acérées se penchent sur les sanctuaires… et les sinistres.
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