N° 1952 du Canard Enchaîné – 19 Mars 1958
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Le Canard enchaîné – 19 mars 1958
« UBU déchaîné » : satire à l’état brut, République à l’état flou
« Le journal du père Ubu », signé R. Tréno, donne le ton de cette édition furieusement absurde : une galerie de grotesques, d’hommes-troncs, d’éléphanteaux électeurs et de conspirateurs giratoires défile sous la bannière du pouvoir à la ramasse.
Les policiers parisiens réclament un « rab d’Arabes », pendant que la gendarmerie tente de « mater la police » : dans cette république en roue libre, même les uniformes se cannibalisent.
Pendant ce temps, Jean Vilar remet Ubu sur la scène du TNP, mais Le Canard l’a déjà relancé à la une, cravache en main, pour diriger la comédie gouvernementale. Entre les « partis du gouvernement qui prolongent la vie qu’ils condamnent » et les ministres décorés pour leur fidélité plus que pour leurs résultats, c’est un régime qui s’accroche à ses privilèges avec une vigueur de caricature.
Bref, une édition où l’on rit jaune, sur fond de décomposition de l’autorité publique, de crise coloniale persistante, et d’incendies bien réels : « les prisons ne sont plus des lieux sûrs », mais « les pompiers allument mieux ».
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