N° 1959 du Canard Enchaîné – 7 Mai 1958
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Le Canard enchaîné – 7 mai 1958
Festival de la crise, scène finale pour Bob, et Croisade pour la République
Cette semaine, le Canard déroule sur toute la largeur de sa une « Le film de la crise », pastiche cannois d’un vaudeville politique : Guy Mollet, René Coty, Félix Gaillard, Pierre Pflimlin, tous en lice pour la Palme de l’instabilité. Un feuilleton en six actes, servi par les plumes du Canard et les traits d’humour de Pol Ferjac.
Mais la une offre aussi une scène d’adieux : « Adieu vieux Bob ! », signe R. Tréno dans un hommage ironique à Robert Lacoste. Le ministre quitte Alger sous les huées : l’occasion pour le chroniqueur d’interroger le sens du mot « révolution », de Paris à la Casbah.
André Ribaud, lui, commente avec mordant la « cinglante riposte de Pineau à Lacoste », en révélant les dessous d’un échange acide entre les deux hommes — et la manière dont Le Canard s’est retrouvé messager malgré lui.
Sur la ligne de crête entre absurde et désespoir, un autre article célèbre en toute gravité : « C’est la crise qu’il nous faut-ô-ô-ô ! »… Car au royaume de la IVᵉ, plus rien ne semble surprendre.
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