Canard enchaîné du 6 août 1958, dans laquelle le volatile se paie la tête des conférenciers mondiaux, propose sa propre Constitution et dénonce un crime d’allégeance trop zélée.

La conférence au sommet… de l’absurde

Vers une conférence au sommeil ?

Sous les allures d’un sommet diplomatique planétaire, le Canard voit surtout un cirque international où chacun monte sur les épaules de l’autre : Russes, Américains, Anglais et Français se tiennent en équilibre instable, moqués dans une double page de dessins acrobatiques et d’analyses satiriques.

Le crime de lèse-bottes

R. Treno taille en règle les laudateurs de la nouvelle République, dénonçant « ce crime impardonnable de n’avoir pas assez brossé les godillots du pouvoir ». Un article où l’humour féroce flirte avec l’accusation politique.

Le Canard constitutionnaliste

Puisque tout le monde y va de son projet de Constitution, le journal satirique publie le sien : préambule, articles, séparation des pouvoirs (surtout celui de faire rire)… Un modèle de lucidité moqueuse signé Jean Sancerre.

Et aussi :

– « Le Shemara, nouvel Exodus ? » : chronique ironique d’un scandale maritime.
– « Les douze travaux d’Hercule ».
– « La pêche à l’actualité » : jeux de mots et faits divers en rafale.
– « Et vous, êtes-vous pro-cons ou anticonstitutionnels ? : la question essentielle de l’été.

Dans ce numéro d’août, le Canard enchaîné continue de marcher en équilibre entre satire politique et gymnastique stylistique… mais toujours avec les pieds bien ancrés dans la liberté de ton.