N° 1973 du Canard Enchaîné – 13 Août 1958
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LE CONSTITUTIONNEL – Au Palais Royal, le Général-citoyen Charte de Gaulle présente sa constitution moderne – En position de force, de Gaulle impose au Président Coty un référendum sur une nouvelle constitution… Le Canard, inquiet, milite pour le « NON ».
Édition du 13 août 1958
Une République en chantier… et sous surveillance
Alors que la Constitution de la Ve République est en gestation, R. Tréno s’attèle en une à démonter les rouages d’un pouvoir où les incompatibilités proclamées par De Gaulle pourraient bien n’être qu’un leurre. Avec sa verve habituelle, il expose l’étonnante double casquette de Georges Pompidou, à la fois directeur de cabinet du Général et haut dirigeant de la banque Rothschild — un conflit d’intérêts incarné, pour un régime qui prétend moraliser la vie publique. “On ne peut être à la fois contrôleur et contrôlé”, souligne-t-il, en appelant à étendre ce principe… aux banques et à l’industrie.
Dans un long développement nourri de rappels historiques et de piques bien ciblées, Tréno milite aussi pour que l’incompatibilité entre militaires et responsabilités politiques figure noir sur blanc dans la nouvelle Constitution. À ceux qui l’auraient oublié, il rappelle la sentence de Clemenceau : “La guerre est une affaire trop sérieuse pour la confier à des militaires. Et le gouvernement, donc !”
Un article en forme de garde-fou face aux dérives d’un pouvoir en recomposition, où la confusion des rôles semble parfois constituer la seule vraie tradition.
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