Expédition de votre Canard enchainé

EXPEDITION SOUS 24H

Envoi soigné de votre Canard enchainé

ENVOI SOIGNÉ

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

Livraison offerte de votre Canard enchainé à partir de 15€ de commande

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1980 du Canard Enchaîné – 1 Octobre 1958

N° 1980 du Canard Enchaîné – 1 Octobre 1958

39,00 

En stock

Prière au grand saint Charles, par R. Tréno

Le 1er octobre 1958, Le Canard ne se met pas à genoux devant de Gaulle : il se moque de ceux qui le font. Dans une « prière » corrosive, R. Tréno élève le Général au rang de saint, mais rappelle qu’avec ses pleins pouvoirs, il n’aura plus d’excuses. Finir la guerre d’Algérie, défier les milliardaires, bâtir écoles et logements… ou passer pour le « plus grand mystificateur de l’Histoire ».

👉 Dans La mare aux canards, redécouvrez cette page où l’ironie fait office de contre-pouvoir.

Sur la même page, Henri Monier rédige un burlesque « petit Testament de Marianne », en forme d’adieu à la IVe – « De Gaulle, protégez-nous de de Gaulle ! », dessin de Lap

Un des derniers « Grambert » – Caricature de Jeanne Moreau par Grambert, et hommage après sa disparition.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

En stock

Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Le 1er octobre 1958, Le Canard enchaîné publie un éditorial saisissant de R. Tréno : « Prière au grand saint Charles ». Ce texte, moitié litanie, moitié satire, illustre à la perfection la posture du journal face au retour au pouvoir de Charles de Gaulle.

À la veille du référendum qui doit ratifier la Constitution de la Ve République, le Canard joue les vigiles démocratiques. Sous couvert de piété, Tréno s’adresse à « saint Charles de Colombey », décrit comme « le dieu qui fait la pluie et le votant », à qui la nation s’est vouée par un « acte de foi tricolore ». Mais il ne s’agit pas de rendre grâce : c’est un procès en attente.

Jamais chef d’État français n’avait concentré autant de pouvoirs. Tréno rappelle que même Louis XIV « affligé d’une fistule », même Napoléon, même les présidents chahutés de la IVe République n’avaient disposé de telles prérogatives. Résultat : de Gaulle est prévenu. Qu’il mette fin à la guerre d’Algérie, qu’il affronte les puissants – « M. Dassault-Tout-en-Or », « M. Shell », « le plus grand des Lazard » – qu’il loge les pauvres et rivalise avec l’abbé Pierre, ou bien il apparaîtra comme le « plus grand mystificateur de l’Histoire ».

La force de ce texte réside dans ses listes ironiques. Derrière le catalogue de promesses – justice fiscale, logements, écoles, hôpitaux – se cache un rappel brutal : tout est possible, mais tout reste à faire. La « prière » se conclut sur une menace à peine voilée :

« Puissant saint Charles, ou vous vous y collez, ou vous êtes le plus grand mystificateur. »

Le rendez-vous est fixé « pour la Saint-Charlemagne » en janvier 1959. Comme toujours, Le Canard ne se contente pas d’observer : il annonce qu’il comptera les points.